Trafic de drogue, cancer, explosifs… Et si les chiens pouvaient aussi détecter le coronavirus chez les personnes ?
Depuis fin avril, l’école vétérinaire d’Alfort travaille sur un projet appelé "Nosaïs-Covid19". Un autre projet existe, le Covidog, initié par Philippe Choquet, enseignant au CHU de Strasbourg, le virologiste Christophe Ritzenthaler et le professeur Yves Rémond.
L’objectif étant de former des chiens à détecter le coronavirus.
Depuis des mois, l’école vétérinaire d’Alfort entraîne des chiens pour flairer la présence du virus dans des échantillons de sueur humaine.
Une méthode qui se veut "complémentaire de celle du dépistage par PCR qui, aujourd’hui, est encore la seule sur laquelle s’appuient les autorités", explique Dominique Grandjean professeur à l’école vétérinaire.
L’objectif de ces chiens renifleurs est également de désengorger les laboratoires.
"Aéroport, entreprises, centres commerciaux… le potentiel de déploiement de ces brigades canines est énorme." Et surtout moins coûteux. "Les chiens sont formés en quelques jours et les frais d’entretien se limitent au coût de la nourriture."
Au mois de mai, une revue scientifique a d’ailleurs rapporté les premiers résultats de l’utilisation de chiens renifleurs, établissant la fiabilité de détection du chien à 95 %.
C’est pourquoi, de nombreux pays comme les Emirats Arabes, la Belgique, l’Australie ou encore la Finlande, souhaitent mettre en place ce dispositif.
Cependant, la fiabilité certaine des chiens renifleurs est encore à l’étude. Car il faut s’assurer que le chien ne confondra pas le virus avec d’autres infections.
L’Académie nationale de médecine et l’Académie vétérinaire de France ont rendu public le 28 août un communiqué recommandant "de compléter l’évaluation scientifique et le développement de ce nouveau test afin de le mettre en œuvre dans les meilleurs délais".
Dominique Grandjean, professeur à l’école nationale vétérinaire d’Alfort