Au troisième jour de sa visite sur l’archipel, Emmanuel Macron a confié que la France "ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie".
Les Calédoniens attendaient ce discours avec impatience. Lors de sa prise de parole au théâtre de la Nouvelle-Calédonie ce samedi, le chef de l’Etat a fait part de sa position au sujet du référendum sur l’indépendance de l’archipel. "Je ne prendrai pas parti dans ce référendum qui vient, ce n’est pas ma responsabilité", a affirmé Emmanuel Macron en ajoutant que France ne "serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie". Le président français a souligné qu’une prise de position ne ferait que biaiser le débat. Le processus de décolonisation de l’archipel a débuté il y a 20 ans. Le référendum doit avoir lieu le 4 novembre prochain. Un scrutin qui doit permettre aux électeurs de décider si la l’archipel va accéder à la pleine souveraineté et devenir indépendante.
Emmanuel Macron a appelé les Calédoniens à ne pas faire reculer l’Histoire. "La Nouvelle-Calédonie n’a jamais manqué à la France", a insisté le chef de l’Etat sur les propos relayés par Europe1. Le président de la République a profité de son discours pour rappeler la nécessité de réconciliation dans l’archipel. Le locataire de l’Elysée est revenu sur le combat des Kanaks pour retrouver leur dignité. Selon lui, cette action est juste et les douleurs de la colonisation et la douleur des Kanaks seront toujours gravées dans les mémoires. "C’est en reconnaissant les blessures de l’Histoire qu’on peut les cicatriser", a-t-il insisté.
Plus tôt dans la journée, en visite sur l’île d’Ouvéa, Emmanuel Macron a choisi de ne pas déposer de gerbe sur la tombe des 19 militants kanaks. Ces derniers ont été tués en 1988 lors de l’assaut de la grotte d’Ouvéa. La venue du président sur l’archipel était en effet boycottée par un collectif d’habitants de Gossanah. Depuis mi-avril, cette tribu mène une campagne pour s’opposer à la venue du chef de l’Etat, qualifiée de "provocation".
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Référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie : "Je ne prendrai pas parti dans ce référendum qui vient (...) Ce n'est pas au chef de l'État de prendre position sur une question qui est posée aux seuls Calédoniens", Emmanuel Macron https://t.co/K2c6btexqJ pic.twitter.com/HV2EO15AVP
— franceinfo (@franceinfo) 5 mai 2018