À l’occasion de la journée internationale des enfants disparus, des parents ont accepté de se lancer dans les confidences quant au cauchemar qu’ils vivent après l’absence inexpliquée d’un enfant.
Des chiffres chocs
De nombreux parents souffrent chaque année de la disparition de leurs enfants. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, 47 970 mineurs ont fugué en 2015, 511 mineurs ont été considérés comme victime d’un enlèvement ou détournés. En outre, la disparition de 405 mineurs a été jugée inquiétante. "Un enfant peut y être inscrit plusieurs fois, s’il a par exemple fait une fugue, a été retrouvé, mais a de nouveau disparu", a indiqué Anne Larcher, directrice du CFPE-Enfants Disparus sur le récit de 20 Minutes. Cette dernière s’occupe du 116 000, le numéro d’écoute pour les familles d’enfants disparus.
Pourquoi les enfants disparaissent-ils ?
En ce mercredi 25 mai, journée internationale des enfants disparus, la rédaction fait le point sur cette triste situation à l’origine du calvaire des parents. Les fugues qui concernent généralement les adolescents de plus de 15 ans ont de nombreuses causes. La mésentente avec les parents, la maltraitance, la volonté de se comporter comme un adulte ou encore vouloir suivre un garçon sont les plus cités. "Pour préparer ce retour et éviter que les fugueurs ne récidivent, nous conseillons les parents par téléphone et les aidons à se départir de leur colère pour les accueillir au mieux", souligne Anne Larcher.
À propos des enlèvements, les jeunes enfants sont les plus touchés. En ce qui concerne les enlèvements d’enfants, ils concernent généralement de jeunes enfants. "Ils sont souvent le fait de parents étrangers ou binationaux qui emmènent leur enfant hors de France", détaille la directrice. Enfin, il y a les cas de disparitions jugées inquiétantes par la police qui appréhende un acte criminel ou un suicide.
Les parents vivent en apnée
Mais dans tous les cas, l’attente du retour de l’enfant disparu depuis très longtemps représente une douleur incommensurable pour les parents. "Ils vivent en apnée et ils ont l’impression de n’être entendus nulle part, car les policiers ne détaillent pas toujours leurs actions", a expliqué Anne Larcher. Certains optent pour la médiatisation de leur affaire afin d’augmenter les chances de retrouver la chair de leur chair. D’autres veulent protéger leurs enfants et refusent de choisir cette voie. Lors des retrouvailles pour ceux qui ont eu la chance de le vivre, elles sont souvent douloureuses. Il arrive que l’enfant ne les reconnaisse plus. "Dans les cas de fugues longues, certains adolescents ont vécu dans la précarité et certaines jeunes filles sont tombées enceintes", ajoute la directrice du CFPE-Enfants Disparus. "Il faut du temps pour retisser les liens", a-t-elle conclu.
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— Enfants Disparus (@116000FRANCE) 24 mai 2016
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— Férouze BENDOUIOU (@bferouze) 24 mai 2016