Le général Piquemal, interpellé samedi lors de la manifestation anti-migrants organisée par l’association Pegida, a déclaré avoir regretté sa participation, après l’annonce du report de son procès, lundi.
Un mouvement anti-migrant Pegida à Calais
Le général Piquemal se débat pour expliquer sa présence lors du mouvement islamophobe Pegida qui a eu lieu à Calais. La manifestation s’est tenue ce samedi 6 février et avait provoqué l’indignation sur le plan international. "Nous, on n’est pas racistes", tel est le préambule des arguments présentés par le militaire qui ne convainquent guère l’opinion sur sa bonne foi envers les migrants.
Le rôle joué par le général Piquemal dans cette manifestation
Pour cette manifestation anti-migrants qui était censée être interdite, le général Piquemal a dû comparaître ce lundi 8 février. Il est désigné comme ayant le "rôle principal" dans ce mouvement islamophobe Pegida. Comme son état de santé ne lui permettait pas de se présenter devant les juges, il a pu rester chez lui. Cette incapacité ne l’a cependant pas empêché de faire valoir ses arguments devant les médias.
Le général se contredit dans ses arguments
Dans sa défense, le militaire avance le fait qu’il aurait découvert tardivement Pegida. Toutefois, cet argument, il le contredit lui-même en reconnaissant savoir que le président de Pegida avait déposé une demande de manifestation dès le premier février. Le général Piquemal a également déclaré ne pas être venu à Calais pour participer à la manifestation. Il a juste déclaré avoir été présent avec son cercle de citoyens pour "voir s’il n’y avait pas de solutions pérennes à mettre en place" dans le but de gérer la crise des migrants.
Ce qui s’est passé à Calais
À Calais, le général Piquemal avait pris la parole plusieurs fois durant la manifestation. "La France survivra, on va serrer les rangs, a-t-il déclaré face aux journalistes et aux manifestants. Ça n’est pas fini, ça n’est qu’un commencement." Il a également entonné la Marseillaise en compagnie de ceux qui se sont mobilisés contre les migrants. Les policiers qui étaient censés arrêter la manifestation ont lancé plusieurs sommations à l’encontre des extrémistes islamophobes. Ces rappels n’ont cependant pas été du goût du général. "Je suis scandalisé, fulmine-t-il à l’intention des policiers. On respecte l’hymne national, j’aurais aimé vous voir au garde-à-vous avec nous."
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