Jean Jouzel, le paléoclimatologue et glaciologue a pris quinze minutes ce matin pour parler des enjeux du sommet de Copenhague. Un défi pour ce prix nobel de la paix.
Jean Jouzel, vice-président du Groupe intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) était l’invité de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm. Il a inauguré la première des conférences "Ernest", une journée constituée d’un enchaînement d’interventions d’experts, de quinze minutes chacune, filmées et ouvertes au public.
Jean Jouzel faisait parti d’une sélection d’une vingtaine d’intervenants charismatique parmi les experts de leur discipline. Il faut dire que le vice-président du GIEC manie bien le verbe et que sa thèse est simple. L’augmentation des températures n’est pas pour lui d’origine naturelle, et le phénomène est inéluctable. Dans un interview au magazinel’Express, il explique comment les pôles ont repris leur fonte inexorable, avec une hausse du niveau de la mer de un mètre à la fin du siècle.
Ainsi on peut parler des heures du réchauffement climatique, "mais on peut aussi parler des objectifs clés en quelques minutes", explique Jean Jouzel. Il s’est exprimé sans notes, mais à l’aide de graphiques, devant une cinquantaine de personnes. "Je pense que c’est notre devoir de mettre les connaissances de la communauté scientifique à portée de tous. Cela fait partie de notre rôle de scientifique", a-t-il souligné, espérant que les auditeurs retiendront que "la conférence de Copenhague s’appuie sur un dossier scientifique extrêmement sérieux".
Un effort sans doute a faire dans notre île, malgré la volonté récente de la Région Réunion qui a publié une étude réalisée par Météo France sur l’avenir de notre climat. Voir à ce propos cet article "augmentation des températures à la Réunion".
Les défis de Copenhague : « Pour stabiliser le climat à long terme, il faut s’occuper des gaz à effet de serre et notamment du CO2, principal responsable de l’effet de serre. En se fixant pour objectif de limiter le réchauffement à 2°C, l’Europe s’est montrée en pointe. Mais cette stabilisation implique de diviser par 3 les émissions mondiales d’ici à 2050, par rapport au niveau de 1990. Pour y parvenir, il faut que le pic des émissions soit atteint en 2015 et qu’en 2020 elles aient commencé à baisser. Or, avec l’explosion des émissions de la Chine et de l’Inde, elles n’ont jamais crû aussi rapidement qu’au cours de ces dix dernières années. On se trouve actuellement dans les fourchettes hautes des scénarios de la fin des années 1990. Voilà le défi de Copenhague » annonce Jean Jouzel dans les colonnes de l’Express.
Les vidéos tirées de ces conférences seront mises en ligne sur le site de l’école à partir du 15 décembre. La prochaine journée "Ernest" est prévue en février, suivie par d’autres à un rythme bimestriel.
Jean Jouzel, vice-président du Groupe intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) était l’invité de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm. Il a inauguré la première des conférences "Ernest", une journée constituée d’un enchaînement d’interventions d’experts, de quinze minutes chacune, filmées et ouvertes au public.
Jean Jouzel faisait parti d’une sélection d’une vingtaine d’intervenants charismatique parmi les experts de leur discipline. Il faut dire que le vice-président du GIEC manie bien le verbe et que sa thèse est simple. L’augmentation des températures n’est pas pour lui d’origine naturelle, et le phénomène est inéluctable. Dans un interview au magazinel’Express, il explique comment les pôles ont repris leur fonte inexorable, avec une hausse du niveau de la mer de un mètre à la fin du siècle.
Ainsi on peut parler des heures du réchauffement climatique, "mais on peut aussi parler des objectifs clés en quelques minutes", explique Jean Jouzel. Il s’est exprimé sans notes, mais à l’aide de graphiques, devant une cinquantaine de personnes. "Je pense que c’est notre devoir de mettre les connaissances de la communauté scientifique à portée de tous. Cela fait partie de notre rôle de scientifique", a-t-il souligné, espérant que les auditeurs retiendront que "la conférence de Copenhague s’appuie sur un dossier scientifique extrêmement sérieux".
Un effort sans doute a faire dans notre île, malgré la volonté récente de la Région Réunion qui a publié une étude réalisée par Météo France sur l’avenir de notre climat. Voir à ce propos cet article "augmentation des températures à la Réunion".
Les défis de Copenhague : « Pour stabiliser le climat à long terme, il faut s’occuper des gaz à effet de serre et notamment du CO2, principal responsable de l’effet de serre. En se fixant pour objectif de limiter le réchauffement à 2°C, l’Europe s’est montrée en pointe. Mais cette stabilisation implique de diviser par 3 les émissions mondiales d’ici à 2050, par rapport au niveau de 1990. Pour y parvenir, il faut que le pic des émissions soit atteint en 2015 et qu’en 2020 elles aient commencé à baisser. Or, avec l’explosion des émissions de la Chine et de l’Inde, elles n’ont jamais crû aussi rapidement qu’au cours de ces dix dernières années. On se trouve actuellement dans les fourchettes hautes des scénarios de la fin des années 1990. Voilà le défi de Copenhague » annonce Jean Jouzel dans les colonnes de l’Express.
Les vidéos tirées de ces conférences seront mises en ligne sur le site de l’école à partir du 15 décembre. La prochaine journée "Ernest" est prévue en février, suivie par d’autres à un rythme bimestriel.