En Italie, la Cour constitutionnelle a décidé que le suicide assisté peut être légal, mais…
Selon la haute cour, l’aide au suicide "n’est pas punissable" lorsque certains facteurs sont respectés. La presse française cite notamment le "consentement éclairé" de la personne en question, "les soins palliatifs", "la sédation profonde" ainsi qu’un contrôle par les autorités de santé publique, après émission d’un avis du comité éthique local.
L’aide au suicide ne concerne que les patients "maintenus en vie par des traitements vitaux et atteints d’une pathologie irréversible, source de souffrances physiques et psychologiques jugées insupportables, mais pleinement en mesure de prendre des décisions libres et conscientes".
L’euthanasie est interdite en Italie qui reste un pays profondément catholique. La justice punit ’l’instigation ou l’aide au suicide’ par des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 12 ans.
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Les juges ont été saisis en marge l’affaire Marco Cappato, responsable du Parti radical favorable à l’euthanasie. Celui-ci avait mené Fabiano Antoniani, alias DJ Fabo, à un suicide assisté en Suisse en 2017. Pour rappel, ce disc-jockey italien était devenu tétraplégique et aveugle suite à un accident de voiture, 3 ans plus tôt.
"A partir d’aujourd’hui nous sommes tous plus libres, y compris ceux qui ne sont pas d’accord (avec l’euthanasie)", a écrit Marco Cappato sur son compte Facebook. Il parle également d’une "victoire de la désobéissance civile". Il a ajouté que pour lui, aider DJ Fabo était un devoir et "la Cour a établi que c’était son droit".
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