C’est un vaste débat, une consultation publique qui vient d’être lancée sur l’utilisation des pesticides en France. Un sujet très polémique et délicat.
Depuis lundi, une vaste consultation publique est lancée concernant l’utilisation des pesticides à proximité des habitations.
L’objectif, déterminer à quelle distance des habitations les pesticides peuvent être épandus.
À Sainte-Marie, les champs de cannes côtoient les habitations. En zone d’épandage, les habitants sont en première ligne. "C’est un vrai danger et ça provoque des allergies à nos enfants."
Imposer une distance, tel est l’objectif d’une pétition en ligne lancée par Les Coquelicots. Une pétition qui a déjà réunit plus de 800 000 signatures.
Le porte-voix de cette pétition, le Dr Bruno Bourgeon, demande deux choses au président de l’association des maires de La Réunion. "De voter en conseil municipal l’appel des Coquelicots et de prendre un arrêté anti-pesticides ou anti-épandage des pesticides à distance des maisons pour protéger la population."
Le maire de Salazie, Stéphane Fouassin se montre réceptif mais apporte quelques nuances. "Nous allons prendre cet arrêté mais il sera déféré au tribunal administratif et cassé par ce dernier car nous n’avons pas la compétence. Cependant ça reste un signe fort donné aurpès du gouvernement pour dire attention nous sommes vigilants à la santé de nos citoyens."
Le gouvernement ne propose qu’une zone d’exclusion de 5 à 10 mètres autour des zones d’épandage des produits phytosanitaires.
Depuis lundi, une vaste consultation est lancée.
Le gouvernement devrait in fine trancher en octobre-novembre. Des dispositions spécifiques pour la protection des riverains doivent ainsi être prises dans le cadre de la loi Egalim.