Condamnée pour diffamation, Sandra Muller, la femme qui a lancé le mouvement #BalanceTonPorc, estime que cette situation est un coup dur pour la cause des femmes.
Le tribunal de Paris a condamné la journaliste Sandra Muller pour diffamation. La femme à l’origine du mouvement #BalanceTonPorc devra donc verser 20 000 euros, dont 5 000 euros au titre des frais de justice, à l’homme qu’elle accuse de harcèlement sexuel. Selon les juges, qualifier le plaignant de harceleur était diffamatoire et condamnable. Elle doit également enlever le tweet litigieux et publier des communiqués judiciaires sur son compte Twitter et dans deux organes de presse. "La justice a décidé de me punir. On va se battre, pour que la justice ouvre les yeux", a-t-elle lâché face aux journalistes, propos relayés par France 24.
Le plaignant, Éric Brion, est soulagé de cette décision. D’après son avocat Nicolas Benoit, il a toujours réitéré qu’il n’a jamais harcelé Sandra Muller. Éric Brion, consultant et ancien directeur général de la chaîne de télévision Équidia, avait attaqué la journaliste en diffamation à cause du tweet le visant nommément. Lors du procès, son avocate a déclaré qu’il n’avait pas travaillé avec Sandra Muller et qu’il a présenté ses excuses. La journaliste fera appel.
Sandra Muller a lancé le mouvement #BalanceTonPorc le 13 octobre 2017 sur Twitter. À l’époque, elle a invité les gens à dénoncer les comportements de harcèlement sexuel observés dans le monde professionnel. C’est alors qu’elle a dénoncé le d’Éric Brion.
Consultez notre dossier sur le harcèlement sexuel.
#balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends
— Sandra Muller (@LettreAudio) 13 octobre 2017