L’Assemblée nationale a voté ce mardi la résolution mémorielle qui reconnaît le déracinement de 1 600 enfants réunionnais entre 1963 et 1982.
Les députés français ont voté en faveur de la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans l’exil forcé des "enfants de la Creuse". Sur les 139 votants, 125 ont voté pour.
Cette adoption est arrivé suite à la présentation de la résolution mémorielle à l’Assemblée nationale par Ericka Bareigts. La députée réunionnaise est à l’initiative de ce texte.
Ericka Bareigts a ouvert les débats, rappelant l’histoire des "enfants de la Creuse". Celle de 1 600 enfants réunionnais arrachés de leur famille entre 1963 et 1982. L’élue socialiste avait évoqué : "le droit de chacun de faire un travail mémoriel."
D’autres députés sont ensuite intervenus dont la députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello. Le député de la Creuse, Michel Vergnier a lui déclaré : "nous voulons que cette mémoire collective ne s’éteigne jamais." Il a notamment souhaité souligner que l’arrivée de Réunionnais sur son département a contribué à lui apporter une richesse culture.
Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer a lui assuré être "impressionné par l’équilibre" du texte. "C’est notre honneur de reconnaître qu’il a y eu douleur, il y a eu souffrance et il ne s’agit pas de faire des procès a posteriori", affirme le ministre avant d’ajouter : "c’est une faute".
Selon chiffres des historiens, 202 enfants réunionnais ont été envoyés dans le Tarn, 197 à la Creuse, 101 au Gers, 71 à l’Hérault et 67 à la Lozère. Les "pupilles" ont été accueillis dans 60 départements différents.
A noter qu’une trentaine "d’enfants de la Creuse" ont été invités à assister au débat.