Soupçonnés d’avoir enlevé, séquestré et agressé sexuellement une jeune femme, trois hommes ont été déférés devant le tribunal de Saint-Pierre ce vendredi. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, le troisième, mineur a été placé sous contrôle judiciaire.
Trois hommes, dont deux d’une meme famille et habitant ensemble ont été présentés aujourd’hui à un juge d’instruction au tribunal de Saint Pierre. Ils leur est reproché d’avoir enlevé, sequestré et tenté d’agresser sexuellement une jeune femme mardi dernier à Saint Leu. Ils ont dû s’expliquer sur un présumé enlèvement, sequestration et tentative d’agression sexuelle sur une jeune femme de 36 ans.
Malgré cette présentation, de nombreuses zones d’ombre persistent. Les versions divergent en fonction des jours et des prevenus. Deux hommes sont ce soir en détention provisoire, le troisième mineur placé sous contrôle judiciaire avec obligation de résidence chez sa mère.
Les prevenus sont un père de 41 ans, son fils de 16 ans et un troisième individu, leur colocataire de 31 ans. Ce dernier reconnaît son implication uniquement dans l’enlèvement de l’autostoppeuse. "Il s’est laissé entraîné par la personne qui le logeait. Arrivé au domicile, il s’est rendu compte que ça dégénérait, mais c’était trop tard les faits étaient accomplis. Parcontre, il n’a absolument pas participé à l’agression sexuelle.", précise Maître Eric Bodo, avocat du colocataire.
De son coté, le père de famille impliqué nie l’intégralité des faits reprochés. La version avancée est d’ailleurs totalement différente de celle jusque là évoquée. Selon ce dernier, le groupe fait connaissance dans un bar, et la fin de soirée se déroule au domicile des 3 hommes.
"Ils se sont vus, ils ont fait la fête, ils ont bu de la bière. Dans l’aventure, il n’a pas conduit, il ne se souvient plus", explique Maître Ben Ali Ahmed, avocat du père. Des flous tels que celui ci, il y en aurait beaucoup dans l’instruction. Tous les protagonistes de ce dossier étaient dans un état d’ébriété, les déclarations de la victime elle même sont toujours confuses, elle n’a pu être entendue que le lendemain matin. Les deux majeurs sont placés ce soir en détention provisoire, le mineur sous contrôle judiciaire.