Jean Serres, 67 ans, ancien professeur d’économie au lycée privé Nevers de Montpellier, avait été retrouvé mort le 25 octobre 2011 dans la ville de Fianarantsoa, où il était installé depuis plusieurs années. L’enquête autour de ce meurtre ne donne rien à ce jour, et la famille de la victime a décidé de réagir pour faire bouger les choses.
"J’aimerais aller sur place pour en savoir plus, car tout ça me paraît assez louche", déclare à Midi Libre Thierry Serres, le neveu du professeur retraité Jean Serres, dont les circonstances du meurtre n’ont pas été élucidées deux mois après les faits. "On a su que deux suspects de 21 et 28 ans ont été arrêtés, mais l’ambassade ne nous en a pas dit beaucoup plus depuis", explique Thierry Serres.
Le certificat de décès du sexagénaire montre qu’il a été tué avec une " sauvagerie inouïe ", relate Midi Libre. L’expatrié français a été retrouvé les jambes attachées et l’autopsie pratiquée sur son corps a fait état d’une dizaine de plaies et d’ecchymoses.
Selon la presse malgache, les premiers suspects seraient deux étudiants qui auraient dérobé la carte bancaire et le véhicule 4X4 du ressortissant français, un véhicule retrouvé abandonné à une cinquantaine de kilomètres du lieu du crime, quelques jours après le meurtre.
"Tout cela nous paraît bizarre. Mon oncle se serait marié là-bas, et il ne vivait plus à Fianarantsoa, mais à Mahombo, à plus de 800 km de là", souligne son neveu vivant à Nîmes. Un autre fait laisse perplexes les proches de Jean Serres. Son fils résidant en France a reçu un mail quelques jours après le meurtre disant que "Le mariage de Jean Serres n’est pas vrai car les papiers de la fille sont tous faux."
Soutenu par son frère militaire dans la Drôme, le neveu nîmois du Français a fait part de son désir de déposer dans les prochains jours une plainte auprès du tribunal de grande instance de Valence. Midi Libre souligne que la justice française est compétente pour enquêter sur le meurtre d’un Français, même commis à l’étranger.
"Là-bas (à Madagascar, ndlr), ils vont à leur rythme et rien n’avance très vite. Bien sûr que le mobile du crime semble être l’argent, mais on s’interroge sur le rôle qu’ont pu jouer ses proches. Si le meurtre a été commandité, il faut qu’on le sache", insistent les neveux du professeur montpelliérain, désormais enterré au cimetière d’Ampasambazaha, à Fianarantsoa.