Panique totale dans un quartier de la capitale tananarivienne ce jeudi. Un paquet contenant une bombe artisanale a été déposé auprès d’une des agences de la BFV-SG. Le fauteur aurait demandé une rançon, faute de quoi, il allait faire exploser l’engin depuis un téléphone portable, relate le quotidien Express de Madagascar.
Le pire a été évité de justesse hier dans un quartier de la capitale. Une bombe a été déposée auprès d’une agence de la BFV-SG, semant la panique des environnants. Le paquet, destiné à l’un des caissiers, était accompagné d’un téléphone portable à partir duquel le fauteur avait formulé sa demande de rançon.
« Le colis était destiné à un caissier. Vers midi, un individu m’a accosté pour me demander de le lui remettre. Un téléphone portable l’accompagnait », a témoigné l’agent de sécurité qui l’avait réceptionné, avant de poursuivre que « le mystérieux individu a mis en exergue que c’était un cadeau offert par son propre patron, à l’occasion du Nouvel an ».
L’agent aurait ensuite demandé au fauteur de revenir un peu plus tard, le destinataire ayant été encore absent pour la pause déjeuner. Une heure après, l’individu est revenu devant la banque. « Il semblait connaître les emplacements des caméras de surveillance et faisait tout pour les éviter. Il m’a donné le paquet dans le parking, puis s’est volatilisé », devait poursuivre l’agent.
Ne sachant rien de ce que ce colis pouvait contenir, le gardien de la banque l’avait remis à son destinataire qui fut appelé par la suite depuis le téléphone portable qui accompagnait le paquet. Au bout du fil, un homme confirme que le colis était en fait piégé. « Quelqu’un m’a joint avec le mobile qui m’avait été remis avec le colis. Au bout du fil, une voix d’homme m’a indiqué qu’il y avait une bombe dans le carton et que je devais y mettre un pactole de 20 millions d’ariary(environ 7 000€), autrement le pire serait à craindre », a lancé le caissier, encore dans un état de panique. « J’étais désemparé après ce coup de téléphone. J’ai appelé aussitôt l’agent de sécurité pour qu’il vienne le récupérer », a-t-il enchaîné.
En connaissance de cause, l’agent de sécurité aurait jeté le paquet piégé dans la rue sur un coup de pied. Aussitôt après, les employés de la banque ainsi que tous les clients qui étaient à l’intérieur ont dû être évacués et des artificiers des forces armées appelés à la rescousse.
En ouvrant le paquet, ces derniers découvrent à l’intérieur un engin explosif, assemblé d’une façon artisanale. Toutefois, les artificiers, ne pouvant pas mesurer les risques, ont dû attendre des matériels adéquats pour pouvoir désamorcer la bombe. Et ce n’est que vers la tombée de la nuit que tout le quartier pouvait enfin souffler, sachant que tout risque a été écarté de justesse.
Actuellement, des enquêtes, menées par la brigade criminelle, sont en cours pour déterminer la natures des engins et scruter les moindres pistes pouvant remonter jusqu’à l’auteur de ces troubles.