Le géant de la toile va numériser les livres épuisés (non réédités) de l’éditeur français Hachette Livre. Les deux parties ont signé le protocole d’accord mercredi.
Ainsi la société américaine pourra vendre les ouvrages dont les droits sont contrôlés par Hachette, et qui ne sont plus sur le marché. Il s’agit d’environ 45.000 livres. Cet accord marque également l’enterrement de la hache de guerre entre les deux entreprises après des années de mésentente. En effet, pour rappel des faits, Google s’était fait « abattre » par le milieu de l’édition après avoir numérisé plusieurs livres français sans autorisation de la part des éditeurs ou des auteurs. Cette situation avait obligé le Syndicat national de l’édition ou le SNE à attaquer la firme américaine en justice pour « violation du droit d’auteur ».
Il faut savoir que ce protocole ne concerne qu’Hachette Livre. Il ne marque en aucun cas la clôture des poursuites. D’ailleurs, le PDG de l’éditeur a tenu à faire savoir qu’il condamnait toujours les actes passés de Google. « Ce n’est pas un quitus donné à Google pour son comportement passé mais un cadre permettant de repartir sur de nouvelles bases, équitables, équilibrées et respectueuses de nos droits et ceux de nos auteurs ».
Le directeur de Google Books a précisé que cet accord pourrait servir d’élément déclencheur pour que les autres éditeurs européens, et même ceux en dehors de la Métropole, signent à leur tour le protocole. A ce sujet, la SNE ne s’est pas encore exprimée.
L’accord ne prendra réellement effet que dans six mois, mais Hachette aura le dernier mot en ce qui concerne les livres qui pourront être digitalisés et le montant que Google devra payer. Aussi, l’éditeur recevra une copie de chaque ouvrage numérisé qu’il pourra ensuite remettre sur le marché. De son côté, le géant américain aura la possibilité de commercialiser les livres via différents réseaux, notamment par sa nouvelle plateforme de livres numériques baptisées « Google Editions » ou simplement par un service d’impression à la demande. Toutefois, les livres pourront être à la disposition des institutions publiques.
Google et Hachette précise que « L’accord ouvre la possibilité de donner une seconde vie aux œuvres épuisées ».