L’été austral n’est pas encore arrivé et pourtant il est d’ores-et-déjà nécessaire de mettre en pratique les conseils prodigués par les instances sanitaires. 80% des sites de ponte de moustiques sont créés par l’homme autour de son espace de vie. Autant dire que le bon entretien des jardins revêt une importance capitale. Seul le respect à la lettre des mesures de propreté permettra d’éviter à la population de connaître la crise de 2005.
Vigilance, telle doit être la devise des Réunionnais à l’approche de l’été austral. Les pouvoirs publics ont largement insisté sur la nécessité d’éliminer toute eau stagnante et d’éviter à tous prix la prolifération des moustiques.
Porteurs de la maladie du Chikungunya et de la dengue entre autres, ces insectes ont pour habitude d’élire domicile dans les soucoupes où dort l’eau. Les Réunionnais qui pour certains ont été touchés de plein fouet par le virus du "chik" en 2005 ont intégré les gestes simples et efficaces à appliquer pour éviter la multiplication des gîtes larvaires. Pour l’année 2010, "la Réunion n’est pas à l’abri d’une épidémie de dengue", souligne Laurent Filleul, coordonateur de la cellule INVS dans la région Océan Indien. De plus, le nombre de moustiques à l’heure actuelle apparaît plus important par rapport aux trois dernières années, à la même période.
Les moustiques sont de retour et la plus grande vigilance est recommandée : Fermer la maison très tôt, utiliser des serpentins ou des lotions anti-moustiques... Voilà quelques unes des solutions pour se protéger des maladies transmises par les moustiques. Cette année, les conditions climatiques constituent un élément très favorable au développement des insectes.
Les pharmacies de leur côté n’ont pas encore connu le grand rush. Les stocks importants dont elles se sont munies permettront à la population locale de se protéger efficacement du chikungunya. Plus vulnérables, les nourrissons devront faire l’objet d’une attention accrue. Les produits qui leurs sont destinés sont en effet très peu nombreux. Composés à partir d’huiles essentielles et faiblement dosés, ils sont surtout destinés à être utilisés comme dernier recours et en parallèle d’une consultation chez le médecin traitant.
Depuis le début de l’année 2010, l’Agence Régionale de Santé Océan Indien a contrôlé plus de 60 000 foyers. 32 000 habitations ont nécessité un traitement sur des gîtes larvaires.