Le titre de Marseille, les bons parcours des "petits" Auxerre et Montpellier, qui seront européens, ainsi que la furia Lilloise font souffler un vent de fraîcheur sur la L1 que les gâchis parisien et bordelais, à des degrés divers, ternissent à peine.
PARIS (AFP) - Le titre de Marseille, les bons parcours des "petits" Auxerre et Montpellier, qui seront européens, ainsi que la furia Lilloise font souffler un vent de fraîcheur sur la L1 que les gâchis parisien et bordelais, à des degrés divers, ternissent à peine.
LES TOPS
. Marseille, enfin !
Champion de France à deux journées de la fin, Marseille a mis fin à 18 ans d’abstinence l’année du retour de Didier Deschamps. Artisan d’un recrutement réussi (Heinze, Diawara, Lucho), l’ex-capitaine, qui avait soulevé la Coupe d’Europe en 1993, confirme au passage qu’en terre olympique il est bien le "dieu soleil". Cerise sur le gâteau, l’OM a même réussi un doublé puisque le gain de la Coupe de la Ligue fin mars l’avait décomplexé en lançant idéalement le sprint final !
. La révélation des "petits" :
Montpellier, tout juste promu, et Auxerre, habitué à jouer le maintien, n’étaient pas attendu à pareille fête cette saison. Aussi rugueux que rafraîchissants, les revanchards et néophytes Héraultais, finalement 5e, ont été les premiers trouble-fête du championnat avant de rentrer dans le rang à la fin de l’hiver. Ils ont immédiatement été relayés par les austères bourguignons, derniers à pouvoir contester le titre à l’OM, notamment grâce à Jelen (14 buts), et finalement 3e.
. La dynamite lilloise :
Meilleure attaque avec 72 buts marqués cette saison, Lille a réjoui tout au long de la saison ses supporteurs. Le plus fort ? Cette série de quatre matches consécutifs à quatre buts inscrits et ses 23 "buts pour" lors des six matches avant la trêve. L’ex-banni Frau, le feu-follet provocateur Gervinho et "l’homme-penalty" Cabaye sont les ingrédients majeurs du succès nordiste avec 13 buts chacun. Seul bémol : le Losc devra finalement se contenter d’un strapontin en C3 et non en C1 comme il en rêvait.
LES FLOPS
. A Paris et chez les Verts, rien de nouveau...
Ce devait être une saison de confirmation pour les premiers après leur 6e place l’an passé et celle de la reconstruction pour les seconds, passés tout prêt du gouffre en 2009. Il n’en a rien été ! Certes le PSG garnit bien sa musette avec la Coupe de France mais en championnat il n’a cessé de reculer après une entame prometteuse. Après la mort d’un supporteur en point d’orgue, sa déchéance s’achève dans un relatif anonymat à une honteuse 13e place et la brouille avec ses supporteurs semble définitive. Remonté en 2004, Saint-Etienne a une nouvelle fois joué à se faire peur et comme l’an passé, il finit à la 17e place. Ce ne doit donc pas qu’être une histoire d’entraîneur... Et à Nantes on sait que le balancier ne penche pas toujours en faveur des ex-mythes !
. Le "finish" bordelais
Champion en titre, champion d’automne à Noël avec 8 points d’avance sur son dauphin, brillamment qualifié en Ligue des champions, Bordeaux a inexplicablement calé lors de la 2e phase. Ou plutôt la raison est à trouver du côté de Laurent Blanc dont le nom n’a cessé d’agiter la chronique pour remplacer Domenech chez les Bleus. Longtemps accaparés par la C1 avant de concéder une élimination frustrante en quart contre... Lyon et malgré deux matches en retard qui étaient autant de "jokers", les Girondins se sont écroulés lors d’un mois d’avril à cinq défaites et un nul en L1 ! Aux antipodes des 11 victoires consécutives au printemps dernier qui leur avaient offert le titre... Résultat, Bordeaux finit 6e et n’est même pas européen.
. Bleus pâles
Révélés l’an passé ou plus récemment sous le maillot bleu, Gourcuff, Gignac ou Ciani devaient "tout casser" cette saison. Concernant les deux premiers, c’est plutôt eux qui ont cassé. Meilleur buteur en 2009, Gignac n’en a inscrit que 8 lors d’une saison où les pépins physiques n’ont cessé de se rappeler à son bon souvenir. Quant aux deux Bordelais, ils sont indissociables de la baisse de régime de leur équipe. Blessé depuis fin avril, le meneur aborde bien mal le Mondial. Humilié par l’Espagne lors de sa 1re cape, le défenseur a ensuite pris le bouillon avant de finir sur une exclusion !