Plus d’une centaine de sans-papiers ont occupé vendredi les locaux du siège de la société Randstad (intérim) à La Plaine-Saint-Denis (Saint-Denis) pour exiger de la direction l’établissement de documents nécessaires à leur régularisation, a-t-on appris auprès de la CGT.
PARIS (AFP) - Plus d’une centaine de sans-papiers ont occupé vendredi les locaux du siège de la société Randstad (intérim) à La Plaine-Saint-Denis (Saint-Denis) pour exiger de la direction l’établissement de documents nécessaires à leur régularisation, a-t-on appris auprès de la CGT.
Les sans papiers ont quitté le siège du groupe de travail intérimaire en milieu d’après-midi, après avoir obtenu des documents pour treize d’entre eux et une promesse de prochaine remise de certificats pour une trentaine d’autres, selon la CGT.
"La direction avait fait des promesses puis a traîné les pieds. Maintenant elle a revu sa copie, par conséquent nous évacuons le siège, ainsi que l’agence de Saint-Lazare", occupée depuis plusieurs mois, a indiqué à l’AFP le délégué CGT chez Randstad.
Les sans-papiers avaient investi les locaux en début de matinée et la direction avait accepté d’engager des négociations, après avoir demandé à plusieurs centaines de salariés du siège de rentrer chez eux.
La direction de Randstad a confirmé la "fermeture partielle du site pour raison de sécurité" et précise que "treize cas (de sans-papiers) sont en cours d’examen et concernent des salariés ayant utilisé les papiers de tiers pour réaliser leurs missions d’intérim".
"Les sans-papiers pour lesquels nous réclamions des documents auprès de Randstad ont tous trois à cinq ans d’ancienneté dans le travail, ils sont beaucoup dans la restauration, le bâtiment, l’industrie" précise le le délégué CGT chez Randstad.
"Avec les documents obtenus, ils vont pouvoir compléter leur dossier de régularisation", a ajouté le syndicaliste.
Cette occupation de la société Randstad s’inscrit dans l’action initiée il y a plus de six mois par la CGT et soutenue par des élus et des associations de gauche pour dénoncer "l’arbitraire de la circulaire" régissant la régularisation par le travail des personnes sans-papiers.
Dans un communiqué, la direction de Randstad (ex-VediorBis), "déplore que ce mouvement soit dirigé contre les entreprises, notamment de travail temporaire, alors qu’elles ne font qu’appliquer une circulaire du gouvernement et qu’elles n’ont pas autorité pour régulariser des situations relevant de l’appréciation des pouvoirs publics".