Andry Rajoelina, président de la Transition malgache, se dit prêt à ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle si son rival, l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana, fait de même.
"J’ai indiqué que je peux me retirer de la course à la magistrature suprême si besoin est et si cette décision pourrait apporter l’apaisement et la solidarité ". "Mais surtout si l’ancien président accepte de son côté de ne plus perpétrer des actes de déstabilisation et de ne plus revenir au pays qu’après les élections", déclare Andry Rajoelina lors d’une conférence de presse donnée dimanche à son retour à Antananarivo après le sommet de la Communauté de développement des pays d’Afrique australe (Sadc) à Maputo, largement consacré à Madagascar.
Lors des deux dernières
rencontres avortées aux Seychelles, le
président de la Transition malgache aurait déjà commencé à avancer la même proposition, mais son principal rival Marc Ravalomanana ne voulait rien entendre. "
Aux Seychelles, j’ai proposé de ne pas me présenter aux élections si l’ancien président accepte de rentrer après les élections, mais il n’a pas voulu", poursuit Andry Rajoelina.
Cette nouvelle proposition fait surface alors que samedi, Jean-Paul Adam, ministre seychellois des Affaires étrangères, a révélé à la presse que la Sadc envisageait la tenue d’une élection présidentielle, en mai 2013, sans l’un ni l’autre.
Lors d’une conférence de presse téléphonique organisée depuis son exil en Afrique du Sud, l’ancien président Marc Ravalomanana a réitéré son envie de retourner au pays mais surtout de se présenter à la course à la présidentielle. D’ailleurs, selon lui, "la Sadc n’est pas en mesure d’interdire une candidature".
"La Sadc ne peut pas décider qui peut se présenter à une élection démocratique", confirme Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de la Sadc.
Les deux hommes politiques malgaches s’affrontent par conférence de presse interposée alors que la conclusion officielle du sommet de Maputo est restée vague sur le cas de Madagascar.
Selon un rapport confidentiel lu par Andry Rajoelina devant les membres de la presse, "la Troïka et les hauts responsables de la sécurité se prononceront sur le retour de l’ancien président après une évaluation dans les trente à soixante jours".