Cette journée de 17 mars est décisive pour la vie politique de Madagascar. Les dirigeants des trois mouvances ont haussé le ton lors d’une conférence de presse tenue à la Villa Elizabeth à Ivandry face à l’unilatéralisme de la mouvance Rajoelina.
Toutefois, la manifestation risque de prendre un revirement dans la mesure où elle est dépourvue des autorisations de la part des autorités compétentes. De ce fait, des affrontements entre les Forces de l’ordre et les fidèles de la mouvance madagasikara risquent d’éclater à Antananarivo.
A l’autre bout du monde, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) tient aussi ce jour à Addis-Abeda une réunion qui déterminera la décision à prendre à la suite du délai fixé à Andry Rajoelina afin qu’il puisse revenir à l’application des accords conclus entre les chefs de file. Le CPS pourra ainsi confirmer à l’issue de la réunion l’application des sanctions ciblées à l’encontre des dirigeants de la transition à Madagascar. Si c’est le cas, la liste des individus et organes touchés sera connue et dévoilée. Par contre, une autre option est aussi attendue durant ce rendez-vous : celle du report de l’application des sanctions véhiculé par des rumeurs ces derniers jours.
Parallèlement, le gouvernement du régime transitoire poursuit toujours le processus vers les élections. Face à cette situation, le vice-Premier ministre chargée de l’Intérieur, Cécile Manorohanta, sollicite l’aide de la communauté internationale et des experts internationaux en matière électorale.
Il faut rappeler que le 17 mars 2009, l’ancien président Marc Ravalomanana, a remis les pleins pouvoirs au directoire militaire qui les a ensuite transferés à Andry Rajoelina.