Malgré la victoire d’Emmanuel Macron, dimanche, à sa réélection à la présidence de la République avec plus de 58% des suffrages, le président arrive en 2e position dans toutes les communes de l’île. C’est Marine Le Pen qui arrive en tête des suffrages à La Réunion. "Nous n’avons pas su mettre en avant le bilan d’Emmanuel Macron" croit Patrice Selly, maire de Saint-Benoît et soutien d’Emmanuel Macron dans l’île.
"Il faut entendre le message qui a été envoyé par les électeurs réunionnais. C’est un message de colère et d’insatisfaction face aux 5 dernières années d’Emmanuel Macron. Il faut l’entendre et je suis persuadé qu’il y aura une nouvelle méthode qui sera mise en œuvre par le président Macron pour les 5 prochaines années. Il faut que les élus locaux, à la fois les maires, les parlementaires, puissent davantage se faire entendre sur les besoins de notre population", croit Patrice Selly.
Emmanuel Macron a recueilli 36% des voix à Saint-Benoît. Un échec personnel pour M. Selly ? Il répond qu’il ne "faut pas municipaliser une élection telle que l’élection présidentielle". "Sinon ça voudrait dire que les 24 maires de La Réunion ont été sanctionnés. Je crois que ce n’est pas le cas. C’est vraiment une politique gouvernementale qui n’a pas été suffisamment expliquée. Nous n’avons pas su mettre en avant le bilan d’Emmanuel Macron durant ces 5 dernières années, malgré les différentes crises que nous avons connues : la crise des gilets jaunes, la crise sanitaire et aujourd’hui la crise en Ukraine", indique-t-il.
Autre élément : une campagne quelque peu "discrète". "Il n’y a pas eu de visite de campagne durant ces derniers mois. Ce qui a surtout manqué, à mon sens, c’est un volet social, qui est au coeur du projet d’Emmanuel macron pour les Outre-Mer et donc pour La Réunion. Il y a évidemment la question du pouvoir d’achat, celle de la vie chère ou encore celle de la retraite. Tous ces sujets n’ont pas été suffisamment portés durant cette campagne présidentielle", conclut-il.