Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national et candidate à la présidentielle de 2022, préfère prendre ses distances avec le président américain sortant Donald Trump suite aux violences à Washington.
Au vue de la situation aux États-Unis, la classe politique française s’est lancée des piques. Comme le note Le Figaro, la cause en est la responsabilité, avérée ou supposée, des uns et des autres quant à la montée du populisme, et le risque que cette situation puisse se produire en France.
L’eurodéputé LREM et conseiller politique d’Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, a notamment qualifié Marine Le Pen de "pyromane", en exhumant une vidéo datant de novembre 2020. Dans celle-ci, la patronne du Rassemblement National lâchait qu’elle ne reconnaissait "absolument pas" la victoire de Joe Biden.
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Dans la matinée de ce jeudi 7 janvier sur France 2, Marine Le Pen s’est dit "extrêmement choquée" par les images de violence. Elle a aussi voulu lever l’ambiguïté qu’elle entretenait jusqu’ici, reconnaissant pour la première fois la victoire du démocrate Joe Biden. "À partir du moment où la certification des votes est effectuée, il n’y a aucune difficulté, pour moi et pour quiconque d’ailleurs, pour admettre que Joe Biden est président des États-Unis", a-t-elle déclaré.
Quant à l’invasion du Capitole, Marine Le Pen estime que le président sortant républicain "n’a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie de ces gens, que la défaite a exacerbés". Donald Trump avait lui-même invité ses supporters à se rassembler aux abords du Parlement pour protester. "Il faut qu’il condamne de la manière la plus claire ce qu’il s’est passé", a-t-elle poursuivi.
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