Au 1er janvier 2015, les UberPop seront interdits en France. Le gouvernement "ne cède absolument à rien", fait savoir le Premier ministre.
Ce lundi, lors d’un déplacement à Dijon dans le cadre de la présentation du contrat projets Etat-Région, Manuel Valls s’est exprimé sur le dossier qui oppose les taxis au service UberPop, offre payante de transport entre particuliers proposée par la société américaine Uber. Lundi, plusieurs chauffeurs de taxi ont prévu de manifester pour faire part de leur colère sur la décision du tribunal de commerce de Paris qui a estimé vendredi ne pas pouvoir se prononcer car des décrets d’application de la loi Thévenoud encadrant l’activité des VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) et taxis n’avaient pas été publiés.
Aujourd’hui, le gouvernement tente de calmer la situation, rapporte Le Point. "On ne cède absolument à rien et je me refuse de me laisser enfermer dans ce débat", a déclaré le Premier ministre. "Nous ne cédons à aucune corporation, nous appliquons la loi", a insisté Manuel Valls. "Libérer les énergies de notre économie, ce n’est pas la loi de la jungle. Il faut rassurer évidemment les taxis, ceux qui manifestent et surtout ceux qui ne manifestent pas et sont parfaitement au courant des processus d’élaboration de la loi", faisant référence à la loi interdisant à des chauffeurs non professionnels d’exercer qui entrera bien en vigueur le 1er janvier.
Si l’application UberPOP, "telle qu’elle est à l’heure actuelle, n’évolue pas et ne rentre pas dans le champ d’application de la loi, évidemment ce sera illégal et cette application sera interdite", a affirmé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, ce matin sur France Info.