Après Monte-Carlo et Rome, Rafael Nadal a aussi remporté le troisième grand tournoi de préparation avant Roland-Garros en battant Roger Federer (6-4, 7-6) en finale du Masters 1000 de Madrid dimanche.
MADRID (AFP) - Après Monte-Carlo et Rome, Rafael Nadal a aussi remporté le troisième grand tournoi de préparation avant Roland-Garros en battant Roger Federer (6-4, 7-6) en finale du Masters 1000 de Madrid dimanche.
Avec cette trilogie inédite dans l’histoire du tennis, le Majorquin s’annonce, si besoin était, comme le grand favori pour le Grand Chelem parisien qui commence dans une semaine.
Assuré de redevenir N.2 mondial lundi, il arrivera à Paris lesté du record de dix-huit titres dans un Masters 1000, soit un de plus qu’Andre Agassi et deux de plus que Federer, qui n’a cependant pas tout perdu cette semaine à Madrid où il est apparu en nets progrès.
"Mon invincibilité ici a duré presque deux ans avant que n’arrive +Rafa+ qui a fait une saison incroyable sur terre battue", a commenté le N.1 mondial après avoir perdu son titre qu’il avait piqué l’année dernière à Nadal lors de la première édition du tournoi disputée dans l’ultra-moderne "Caja Magica".
Avec un peu plus de réussite, le Suisse aurait pu récidiver puisqu’il n’a perdu qu’un point de moins que Nadal. Mais il a gâché presque tous ceux qui comptent, gaspillant cinq balles de break pour revenir à 5-5 dans le premier set et terminant sur cinq fautes directes dans le tie-break du second après avoir mené 4-2.
Pour le reste, il a largement fait jeu égal avec Nadal et il ne partira certainement pas meurtri de Madrid, même s’il compte désormais deux fois plus de défaites (14) que de victoires (7) contre son grand rival et qu’il n’a toujours pas gagné un tournoi depuis l’Open d’Australie en janvier.
Il s’est au contraire rassuré, face à ce qui se fait de mieux sur la surface, après avoir été éliminé au deuxième tour à Rome et en demi-finales à Estoril. Tenant du titre à Paris, il abordera Roland-Garros régénéré.
Une victoire dimanche lui aurait permis d’arriver à Paris l’esprit encore plus léger puisqu’elle lui aurait assuré de rester N.1 mondial au moins jusqu’à Wimbledon et de battre ainsi le record de Pete Sampras (286 semaines en N.1).
L’objectif reste largement dans ses cordes puisque seule une élimination avant les demi-finales, qui serait une première depuis six ans en Grand Chelem, combinée à une victoire de Nadal, permettrait à l’Espagnol de le doubler.
Nadal, qui assure se moquer du classement comme de son premier bandeau de pirate, n’aura certainement pas besoin de ça pour arriver surmotivé à Paris. Le souvenir de son élimination par Robin Soderling en huitièmes de finale l’année dernière, sa première défaite à Paris, suffira amplement.
La concurrence peut en tous cas trembler. Invaincu sur terre battue cette saison, Nadal a certes été moins irrésistible à Madrid que par exemple à Monte-Carlo. Il a lâché un set samedi à Nicolas Almagro en demi-finales et commis plus de fautes directes que d’habitude dans tous ses matches.
Mais ces petits tracas s’expliquent largement par l’altitude (650 m) de Madrid où les balles sont, selon Nadal, "plus difficiles à contrôler" et où ses adversaires peuvent espérer le prendre de vitesse plus facilement.