Illustration SIPA
A 48 ans, un professeur de tennis à Levallois-Perret a été mis en examen hier pour "viols et agressions sexuelles sur mineures ". Il est accusé d’avoir abusé trois de ses élèves âgées de 12 à 17 ans.
Un nouveau scandale secoue le monde du tennis français. Un professeur de tennis à Levallois-Perret a été mis en examen mercredi 7 mai pour "viols et agressions sexuelles sur mineures ". L’homme, âgé de 48 ans, a été arrêté lundi suite à des accusations portées à son encontre par trois de ses élèves. Les présumées victimes, âgées de 12 à 17 ans, affirment que leur entraîneur aurait abusé d’elles à plusieurs reprises entre 1995 et 2002.
Selon Le Monde, qui cite les propos du procureur de la République de Nanterre, Robert Gelli, le suspect a reconnu les faits qui lui sont reprochés lors de sa garde à vue. D’après RTL, à l’origine de cette révélation, une première plainte déposée par l’une des jeunes filles a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire en mars dernier. Puis, deux autres plaignantes se sont manifestées, évoquant des faits qui remontent à une période comprise entre 1999 et 2005.
Le Monde précise que le coach a dans un premier temps tout nié en bloc au cours de son interrogatoire, avant de passer aux aveux. Il a notamment admis "avoir eu des relations sexuelles complètes dans certains cas, des fellations et des masturbations dans d’autres. Il assure ne pas avoir eu conscience à l’époque du caractère contraint des rapports et dit se rendre compte aujourd’hui que ce n’était ‘pas normal’".
Le président de la section tennis du Levallois sporting club, Henri Leconte, s’est dit "outré et choqué" par cette affaire. Il a aussitôt fait savoir que l’accusé a été "immédiatement mis à pied ". " Chez nous, il entraînait des adultes, des joueurs confirmés, et n’était pas en contact avec des enfants ", a déclaré l’ex-champion du tennis français. Il n’a pas caché qu’il est "choqué et effondré en tant que père et président de club".
Isabelle Balkany, première adjointe au maire de Levallois-Perret, a de son côté souligné que les viols avaient été commis à l’époque où le quadragénaire n’entraînait pas encore à Levallois. "Au moment des faits qui lui sont reprochés, il ne travaillait pas à Levallois, mais à Sarcelles", a-t-elle indiqué. "Il est arrivé chez nous en 2008 et a toujours travaillé dans notre club avec son épouse. Il n’y a jamais eu la moindre plainte contre lui ", a ajouté la responsable municipale.