Les Bleus sont 23 après le forfait de Lassana Diarra mais la liste des 23 qui sera remise à la Fifa le 1er juin pourrait comporter quelques retouches, liées notamment à la forme de William Gallas ou à un éventuel changement tactique.
TIGNES (AFP) - Les Bleus sont 23 après le forfait de Lassana Diarra mais la liste des 23 qui sera remise à la Fifa le 1er juin pourrait comporter quelques retouches, liées notamment à la forme de William Gallas ou à un éventuel changement tactique.
Au départ, Raymond Domenech voulait faire passer sa liste de 24 à 23 avant le départ pour l’étape tunisienne du stage (27-31 mai). Mais le forfait de Lassana Diarra pour une anémie falciforme a écrémé la liste.
Alors on en reste là ? "On a 23 joueurs, mais est-ce que ce seront les mêmes qui iront à la Coupe du monde ? Pour le moment, je ne ne peux rien dire de plus. La liste officielle est le 1er juin et jusqu’au 1er juin tout peut arriver", a indiqué Raymond Domenech dimanche matin sur TF1.
Domenech n’a plus que Yann Mvila (Rennes) en réserve comme milieu défensif puisque les règlements Fifa l’autorisent seulement à rappeler un joueur dans la liste des 30. Ce n’est qu’après le 1er juin, date du dépôt de la liste des 23, qu’un sélectionneur peut convoquer un renfort qui n’est pas dans les 30 pour palier une blessure.
Ce joueur, jamais appelé chez les Bleus, est actuellement en Argentine pour participer à une tournée avec les Espoirs jusqu’au 26 mai. Dans le groupe des 23 à Tignes, Jérémy Toulalan, Abou Diaby et Alou Diarra sont les trois milieux récupérateurs de formation qui restent. Mais une idée plane dans l’air du temps : Yoann Gourcuff pourrait reculer d’un cran au poste de milieu récupérateur. Surtout si Domenech décide de confier le poste de meneur de jeu à Franck Ribéry.
"On ne se précipite pas (pour appeler un renfort), on a d’autres préoccupations, d’autres incertitudes", a glissé Domenech dimanche.
Concernant William Gallas, le sélectionneur a déclaré : "C’est toujours l’incertitude, tant qu’on n’a pas des conditions réelles de jeu, de match, avec des efforts imprévisibles, c’est difficile de dire qu’il est complètement guéri. Sur ce que je vois à l’entraînement, apparemment, on peut être optimiste, mais ça reste une blessure au mollet, on ne sait jamais ce qui peut arriver".
Le premier amical contre le Costa Rica le 26 mai à Lens devrait donc être déterminant pour le Gunner. Domenech ne sait pas encore si Gallas jouera tout le match, mais il jouera car "l’idée de base, c’est que la charnière centrale (Gallas-Abidal, ndlr) qui n’a pas beaucoup joué, joue le plus possible".
Gallas a pour l’instant traversé sans peine toutes les épreuves physiques proposées (marche en raquette à 3000 m, biathlon, parcours course à pied-vélo de 9 km) et a même réussi à ne pas se blesser lors d’une sortie buggy qui a vu son engin se coucher sur un côté. Le Gunner ne souffrirait que de quelques égratignures à la main gauche.
Mais si jamais Gallas devait renoncer après France-Costa Rica, Toulalan pourrait être sommé de descendre d’un cran en défense centrale, comme il le fait souvent à Lyon. Et le petit jeu des supputations sur un nouveau 23e de reprendre.
Jusqu’au 1er juin, la question risque de rester d’actualité. "On n’en parle pas entre nous, ce n’est pas un sujet à prendre à la rigolade, a commenté dimanche Sébastien Squillaci. Dès le départ, on savait que ça allait être comme ça, à cause des blessures. Je n’y pense pas non plus toute la journée, on se concentre sur le travail pour être bon et essayer de faire changer le coach d’avis mais ce n’est pas quelque chose qui m’obsède".