La délégation comorienne a quitté l’île, boycottant les Jeux, les hymnes et drapeaux nationaux ont été bannis, le tournoi de volley-ball féminin annulé : les Jeux des Îles de l’océan Indien sont marqués par plusieurs couacs.
Les 9èmes Jeux des Îles de l’océan Indien ne sont pas de tout repos aussi bien sur le terrain que dans les coulisses.
Les Comoriens s’envolent
La délégation des Comores boycottent les Jeux des Îles et a quitté La Réunion mardi soir. Le gouvernement de l’archipel montre ainsi son désaccord suite au défilé de l’équipe mahoraise sous le drapeau français lors de la cérémonie d’ouverture.
Ils expliquent que cette situation est en violation de la charte des Jeux des Îles. En effet, le texte signé par l’ensemble des délégations stipule : "En toute occasion et cérémonie nécessitant l’utilisation d’un drapeau, elle utilisera celui des jeux et n’arborera aucun symbole de l’État Français (hymne et drapeau)."
Privés d’hymne et de drapeau
Suite à la cérémonie d’ouverture et le tollé créé, le Conseil international des Jeux des Îles s’est réuni dès dimanche. Mais la décision prise n’a été communiquée que mardi : seul l’hymne des Jeux des Iles retentira en cas de médaille d’or et ce, pour toutes les délégations. Idem pour les drapeaux : les couleurs de chaque pays ne flotteront plus.
Une décision qui attriste les athlètes. En direct sur Antenne Réunion, le porte-drapeau réunionnais, Matthieu Dafreville, médaillé d’or en judo chez les plus de 100 kilos déplore : "En tant que sportif, la plus grande récompense est d’entendre la Marseillaise."
Le public manifeste sa fierté nationale
Les organisateurs ne font plus retentir les hymnes mais cela n’empêche pas les spectateurs de chanter lorsque leurs représentants s’imposent. C’est le cas à plusieurs reprises mardi, notamment suite à la victoire de Matthieu Dafreville.
De son côté, Nassimah Dindar, présidente du Conseil générale, mandatée pour délivrer la médaille d’or au judoka réunionnais s’est drapée de bleu blanc rouge en allant au podium.
Une Kréopolitaine exclue
En volley-ball, une autre polémique naît. La ligue réunionnaise de volley-ball proteste contre la mise à l’écart d’une de ses joueuses, Myriam Kloser, par le Conseil international des Jeux des îles en mettant fin au tournoi féminin alors que les demi-finales sont programmées ce mercredi.
Myriam Kloser, Kréopolitaine, avait pu participer car elle remplissait un des trois critères : "Les athlètes réunionnais doivent en effet soit être natif de l’île ou pour les non natifs, doivent être licenciés auprès du mouvement sportif de l’île durant trois années civiles continues incluant celle des Jeux ou avoir été licenciés cinq ans dans l’île." Le Comité d’organisation des Jeux des Îles avait délivré son accréditation.
Cependant après les réclamations des Mauriciens et des Seychellois, contestant sa participation sur ces mêmes critères, elle a été exclue. La ligue assure avoir fourni les preuves de 5 années de licence dans l’île de Myriam Kloser en vain.