Le ministre seychellois de la Pêche et de l’Économie bleue, Jean-François Ferrari, se réjouit de la signature de cet accord avec les Comores, "car il formalise notre relation et garantit que tout se déroule de la bonne manière, dans l’intérêt des deux pays".
Les Seychelles et les Comores ont conclu vendredi un accord pour de meilleures relations dans le domaine de la pêche afin de lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Le texte a été signé lors d’une réunion des États côtiers de l’océan Indien en préparation de la réunion de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) prévue à Bangkok, en Thaïlande, en mai. Les deux pays ont été représentés par le ministre seychellois de la Pêche et de l’Économie bleue, Jean-François Ferrari, Ali Youssouf, directeur général de la pêche des Comores, au nom de Houmed M’Saidie, ministre pour la pêche des Comores. "Je suis heureux que nous ayons signé cet accord avec les Comores ce matin, car il formalise notre relation et garantit que tout se déroule de la bonne manière, dans l’intérêt des deux pays", a confié le ministre seychellois sur les propos repris par Seychelles News Agency.
D’après Jean-François Ferrari, les Seychelles souhaitent travailler avec tous les pays de la région, notamment après des cas de pêche illégale impliquant des navires comoriens qui pêchaient illégalement dans la lagune d’Aldabra. Le navire comorien a été surpris dans le lagon d’Aldabra le 16 novembre dernier avant d’être rapatrié dans son pays faute de capture à bord. Il est "nécessaire de mettre en place un cadre pour traiter ce problème afin que nous puissions empêcher que de telles situations ne se reproduisent", a souligné le ministre. Il a ajouté que cet accord récent avec les Comores reflète celui qui a été conclu entre les Seychelles et Madagascar. "Le dernier incident de pêcheurs malgaches capturés en train de pêcher des concombres de mer à Providence, une fois capturés et envoyés à Madagascar, ils ont été mis en prison en raison de la relation que nous entretenons désormais avec Madagascar", a expliqué le ministre.
Les Seychelles disposent d’une zone économique exclusive de 1,4 million de km², ce qui complique la surveillance des activités maritimes illégales. C’est pourquoi la nation insulaire a multiplié ses efforts pour lutter contre le trafic de drogue et la pêche illégale dans ses eaux.
Lire toute l’actualité dans l’océan indien