Ce jeudi 15 juin, la chambre d’Agriculture et la CGPER ont tenu une conférence de presse sur leurs propositions faites à Tereos pour la suite de la convention canne.
L’heure est encore à la médiation et non à la négociation. Ce jeudi, les usiniers ont déposé leurs propositions à la préfecture de La Réunion. Les agriculteurs, une cinquantaine présents, de leur côté, revendiquent ces propositions et demandent mieux.
Cet après-midi, des discussions auront lieu à la Préfecture. Les planteurs et les industriels rencontreront les services de l’Etat, chacun à leur tour. Les planteurs affirment vouloir "se remettre autour de la table et rencontrer les industriels."
Les planteurs déclarent :
"On est venus ici pour voir ce qui va se faire, et surtout dire que nous allons rester mobiliser, nous voulons revenir autour de la table et retravailler ensemble"
"Ils mettent sur la table d’autre propositions, aussi bien sur le prix du sucre, c’est à discuster, ce n’est pas suffisant."
Les agriculteurs réclament une revalorisation du prix de la canne, soit une augmentation de 6 €.
La tonne de canne est payée aux agriculteurs 39 €. Ces derniers demandent à ce que le prix soit augmenté jusqu’à 45 €. Ces 45 € sont le prix que les planteurs estiment dépenser pour une partie du traitement de la canne de leur champ jusqu’à l’usine.
Les planteurs considèrent que pour l’industriel, La Réunion n’est qu’un terrain d’expérimentation. Les agriculteurs veulent travailler avec une variété de canne plus riche en sucre, ce qui augmenterait leur rémunération. Le prix de la tonne de canne peut aller jusqu’à 80 € si la richesse en sucre de la canne dépasse une valeur de 13,8€.
Les agriculteurs demandent également une transparence de la part de Tereos, particulièrement sur leur compte et les chiffres d’affaires fait par l’industriel. Avec 240 millions d’euros de chiffre d’affaires, ainsi que différentes aides de l’Etat et de l’Europe, ils pensent pouvoir demander cette augmentation de rémunération de la tonne de canne.
Sylvie Le Maire, Déléguée Générale du Syndicat du Sucre de La Réunion déclare : "J’insiste sur le fait qu’il s’agit en aucun cas d’une position définitive, nous devons nous rencontrer et débattre ensemble".
La proposition des usiniers est toujours fixée à 0,49 cts d’euros contre 6€ réclamés par les planteurs.