La ministre déléguée chargée des familles, Sarah El Haïry, a annoncé le lancement d’une concertation avec les syndicats, le patronat et les associations concernant le congé de naissance, prévu pour remplacer le congé parental. Les principaux éléments de ce congé avaient été définis par Emmanuel Macron.
Dans une interview à La Tribune dimanche, la ministre déléguée chargée des familles a affirmé que le gouvernement lancera mercredi une concertation avec les syndicats, le patronat et les associations. Ce sera l’occasion de discuter du remplacement du congé parental par le congé de naissance.
> Emmanuel Macron approuve la transformation du congé parental en un congé de naissance
Le congé de naissance, esquissé par Emmanuel Macron, offrira trois mois aux mères et trois mois aux pères, "cumulables durant la première année de l’enfant". La rémunération s’élèvera à 50% du salaire jusqu’au plafond de la Sécurité sociale, soit 1900 euros, comme indiqué par le chef de l’État. Ce dernier prévoit son application en août 2025.
D’après Sarah El Haïry, la nécessité d’une réforme découle de la faible indemnisation actuelle du congé parental, qui ne parvient pas à soutenir financièrement les familles. Le nouveau dispositif sera intégré au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. Cette mesure est "un investissement pour le pays, pour la natalité et pour le plein-emploi", selon la ministre déléguée.
> Nouveau congé de naissance : les premiers contours dévoilés
L’Unaf (Union Nationale des Associations Familiales) se réjouit de l’annonce de l’exécutif, estimant que le congé de naissance est un premier pas pour offrir un soutien adéquat aux jeunes parents. Elle estime cependant que les détails de cette nouvelle mesure nécessitent encore des discussions.
Le Syndicat de la Famille, anciennement connu sous le nom de Manif pour Tous, a cependant exprimé des inquiétudes concernant cette proposition. Il déplore la réduction du congé parental de 3 ans à deux fois 3 mois, qu’il considère comme une "quasi-disparition" de ce dispositif. Le Syndicat estime que cette réforme va à l’encontre des objectifs de natalité énoncés par M. Macron, et met en avant les contraintes financières que cela pourrait représenter.
> Toute l’actualité en France à suivre sur Linfo.re