L’opération Wuambushu se poursuit à Mayotte. Plus de 400 bangas, construits illégalement, ont été détruits sur l’archipel.
Le ministre l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a récemment annoncé la destruction de près de 1 000 habitations illégales et insalubres d’ici la fin de l’année à Mayotte.
Depuis le début de l’opération Wuambushu, plus de 400 bangas ont été démolis, selon Psylvia Dewas, en charge auprès du préfet de l’archipel de la résorption de l’habitat illégal et insalubre.
Lundi 7 août, 27 logements au bord de la mer ont été détruits en Petite-Terre, juste en face la station-service TotalEnergies. Cette opération, qui va durer trois jours, était attendue depuis longtemps par les élus et par la population. "Elle s’est déroulée dans le respect de la loi et l’ensemble des familles ont eu des propositions de relogement", a assuré la responsable.
Comme le rapporte Le Journal de Mayotte, ces habitations illégales ont été construites sur le domaine public maritime ainsi que sur la plage. Le but de ces démolitions est de rendre le littoral plus propre.
La semaine dernière, les affaires maritimes ont saisi et détruit 10 embarcations illégales. "Les kwassas saisis servaient à la pêche illégale, mais aussi à tout le trafic lié à l’immigration clandestine et aux activités illicites", a-t-elle expliqué.
Jusqu’ici, 11 familles sur les 19 enquêtées ont reçu une proposition de relogement par la préfecture. "Mais seulement trois d’entre elles ont accepté un hébergement à ce jour", a précisé la responsable.
Selon elle, il y a peu de propositions de relogement et d’hébergements en Petite-Terre. Pourtant, ils travaillent avec les associations pour capter des habitations dans le privé. Elle a indiqué devoir ouvrir des places pour accueillir les familles provisoirement dans le cadre de la loi Elan.
"C’est pour cela que nous proposons des hébergements temporaires dans des logements appartenant au parc privé. Par ailleurs nous travaillons avec la commune de Pamandzi pour trouver des solutions", a-t-elle noté.
L’évacuation et la destruction d’habitations à Hamouro, sur la commune de Bandrélé, devraient avoir lieu d’ici deux semaines avant la rentrée scolaire.
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