Suite à la naissance d’un volcan sous-marin au large de Mayotte, plusieurs questions se posent. Et parmi les nombreuses interrogations liées à cette découverte majeure, quels sont les impacts pour le lagon, sur les fonds marins ?
L’île au lagon porte bien son nom. Mayotte est entourée du plus grand lagon de l’Océan Indien mais c’est aussi le troisième plus grand lagon au monde. La naissance d’un volcan sous-marin à seulement 50 kilomètres de Petite-Terre provoque de nombreuses inquiétudes tant sur terre qu’en mer...
Avec près de 2000 séismes ressentis en un an à Mayotte, les fonds marins ont également été secoués.
Après l’engouement des scientifiques pour la découverte de la naissance du volcan sous-marin, après l’impact de ce volcan sur terre, sur les habitations, aujourd’hui cette question : quel impact pourrait avoir ce volcan sous marin sous l’eau ?
Avec sa double barrière de corail longue de 160 kilomètres, le lagon de Mayotte est l’un des plus beaux de la planète mais les secousses ne sont pas sans conséquences...
Fabrice Petit - moniteur de plongée - assure que l’impact est évident. "Pendant quasiment deux heures non-stop, j’entendais le grondement sous l’eau et comme des bulles qui éclatent (...). Il y a aussi beaucoup plus de coraux cassés qu’avant, l’évolution est certaine".
Michel Charpentier - Président Naturalistes de Mayotte - précise : "il est possible qu’au niveau du lagon, cela puisse faire des dégâts au niveau de la barrière de corail qui est quand même relativement fragile".
Le volcan sous-marin se situe à 50 km à l’Est de Petite-Terre et dans cette zone, les navires passent régulièrement. Le trafic maritime le plus important se situe à proximité du port de Longoni, dans le Nord de Grande-Terre car les bateaux repartent vers Madagascar, les Comores ou encore les pays d’Asie.
La réglementation est claire : le volcan sous-marin se situe dans la Zone Economique Exclusive, sous soveraineté française mais c’est le préfet de La Réunion qui exerce son autorité dans cette zone.
Pour l’heure, le préfet de La Réunion a fait de recommandations au niveau des pêcheurs (émanations de gazs, relevés de poissons morts...). Mais la préfecture de La Réunion attend les conclusions des études scientifiques sur les risques maritimes.
