Dr Ludovic Iché, responsable du Samu-Evasan du Centre hospitalier de Mayotte intervient en direct sur Antenne Réunion pour faire le point sur la situation sanitaire dans l’île au lagon.
Ce lundi, Mayotte comptait 2 310 cas, 13 patients en réanimation et 28 décès.
"On est à peu près dans une stabilité de ce qui se passe. Le nombre d’entrées en réanimation est stable voire négatif. Depuis 15 jours nous n’avons plus d’entrée en réanimation et on a toujours des patients qui doivent être hospitalisés quelques jours. La concentration au niveau hospitalier se fait sur les lits d’hospitalisation", met en avant le Dr Ludovic Iché.
Responsable des évacuations sanitaires à Mayotte, il explique combien de transferts ont été effectués vers La Réunion depuis le début de la crise.
"Depuis le début du confinement et de la crise on a effectué 135 évacuations sanitaires (evasan) depuis le 1er mai, contre 144 à la même période l’année dernière sans crise sanitaire. 24 patients covid positifs ont été évacués, dont 10 évacués pour soulager les places ici. Ils pouvaient être traités à Mayotte mais on les avait évacués pour libérer de la place, mais ça c’était fin mai.
On n’est plus en tension sur les lits de réanimation et moins sur les lits de médecine. Les evasan des patients covid positifs réalisées actuellement ont besoin du plateau technique réunionnais indisponible à Mayotte. Ils se retrouvent Covid, mais ce n’est pas leur pathologie principale."
Les evasan vers La Réunion devraient se poursuivre, mais indépendamment de la crise Covid, explique le Dr Ludovic Iché.
"On évacue en moyenne hors crise sanitaire 100 patients par mois vers les hôpitaux réunionnais. Le nombre de patients covid va diminuer, mais on va garder une moyenne de 100 patients par mois."
Le second tour des Municipales a été maintenu à Mayotte contrairement à la Guyane. "La vie reprend à Mayotte, le déconfinement s’est fait assez rapidement, nous n’avons pas eu d’afflux de patients lié au déconfinement. Les élections sont un rassemblement parmi tant d’autres qui se passent actuellement. Après le ramadan, il y a eu des rassemblements, 15 jours après on s’attendait à avoir des conséquences mais on n’en a pas eu. Pour les Municipales, ça devrait suivre la même tendance."
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