Constatant l’état délabrant dans lequel se trouvent actuellement les écoles du premier degré à Mayotte, le SNUIPP demande à l’Etat d’assurer la gestion de ces établissements. Au moins, jusqu’à ce que la situation se rétablisse.
« Une nationalisation provisoire » de l’enseignement du premier degré, c’est ce que souhaite le Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des Ecoles et PEGC(FSU) pour Mayotte.
Le SNUipp/FSU avait déjà interpellé les plus hautes instances concernant les difficultés auxquelles sont livrés les établissements mahorais, rappelle le Sénat sur son site internet notamment. Entre autres, « une situation financière catastrophique des écoles, leur manque d’entretien et la quasi-inexistence des moyens pédagogiques de fonctionnement (livres, cahiers, fournitures, ...) », ou encore le non-respect des normes d’hygiène et de sécurité. Sans parler du manque d’infrastructure pour accueillir les élèves alors qu’à Mayotte, une forte progression des effectifs scolaires a été notée depuis 2003.
En effet, le système éducatif mahorais accueille chaque année en moyenne 1 500 élèves supplémentaires dans le premier degré.
Au vue de ces constats révélés par une enquête réalisée auprès de 118 écoles sur les 195 existantes, le mouvement syndical propose que les communes et le Syndicat Mixte d’Investissement pour l’Aménagement de Mayotte (SMIAM), se retirent provisoirement de la gestion des infrastructures scolaires et que l’Etat prenne le relais pour redresser la situation.
Durant sa campagne, François Hollande avait promis la construction de 600 nouvelles salles de classe dans ce 101è département, durant les 5 prochaines années. Les enseignants mahorais attendent donc impatiemment de voir les premières réalisations se profiler.