La vie chère à Mayotte s’invite dans les instances européennes. En effet, le député européen Elie Hoarau et le vice président du Conseil général de Mayotte chargé des Affaires européennes ont saisi le Commissaire européen Michel Barnier et la Commission européenne à propos de la grogne à Mayotte. D’après un communiqué transmis à la presse, les responsables mahorais ont attiré l’attention sur la question centrale de la vie chère. Ont été soulevées des situations de monopole, d’entente, mais aussi des abus de position dominante qui prévalent sur le 101e département.
Une délégation mahoraise conduite par le vice président du Conseil général de Mayotte Saïd Ahamadi (Raos) a été reçue par le député européen Elie Hoarau ce mercredi 12 octobre 2011. Alors que cette visite devait être initialement consacrée à la thématique de la
rupéisation, la crise mahoraise s’est naturellement invitée dans les discussions.
A l’issue de la rencontre, l’élu européen et le n°2 du Conseil général de Mayotte ont décidé de saisir la Commission européenne sur la grogne sociale à Mayotte. Tous deux se sont entretenus avec le Commissaire Européen au Marché Intérieur, Michel Barnier. Ce dernier " s’est montré préoccupé et très attentif à la situation mahoraise ", indique un communiqué transmis à la presse. Le Commissaire Michel Barnier s’est ainsi engagé à porter le dossier de Mayotte auprès de la Commission européenne pour " un examen approfondi " au regard du droit européen.
" Le Député européen et le vice président du Conseil général (de Mayotte) sont persuadés que c’est à tous les niveaux que doivent être recherchées des solutions de sortie de crise qui soient en mesure de satisfaire les attentes de la population mahoraise ", conclut le communiqué officiel diffusé aux médias.