Une enquête de l’INSEE entre 2013 et 2014 décrit les conditions d’habitat à Mayotte. La précarité y est monnaie courante, avec un logement sur trois en tôle.
Une enquête réalisée entre 2013 et 2014 par l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE) et relayée par Le Figaro montre la précarité des logements à Mayotte. Selon Jamel Mekkaoui, le responsable local de l’organisme, le département est très loin des standards métropolitains et des autres territoires d’outre-mer.
A Mayotte, 37% des logements sont en tôle, selon l’INSEE. Plus de 2 000 ménages ont participé à l’enquête qui montre que si l’accès à l’eau a beaucoup progressé dans les logements, il n’est pas généralisé . "Encore 28% des ménages n’ont pas l’eau à l’intérieur des maisons et de manière générale, le confort sanitaire de base demeure minoritaire sur le territoire", a expliqué Jamel Mekkaoui.
A Mayotte, 84% de la population vit sous le seuil de pauvreté métropolitain, et la richesse par habitant est quatre fois inférieure à celle de la métropole. Les Mahorais résident en grande majorité dans des maisons en dur avec des toilettes et des douches à l’extérieur. Les étrangers, dont de nombreux Comoriens, eux, vivent majoritairement dans des logements en tôle ou des logements en dur sans toilettes ni douches, tandis que les natifs de métropole sont essentiellement logés dans des maisons pourvues de tous les équipements élémentaires.
Selon l’INSEE, un peu moins d’un ménage sur trois se déclare insatisfait de son logement à Mayotte. Quatre ménages sur dix envisagent de changer de logement, et notamment six ménages sur 10 parmi ceux qui résident dans des logements en tôle. Les logements sociaux sont quant à eux encore peu nombreux, ils étaient un peu plus de 200 en 2017.
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