Mayotte : "les endroits où les enfants se sentent le mieux sont à l’école"

André Canvel, a rencontré un grand nombre d’acteurs de l’éducation et de la sécurité à Mayotte la semaine dernière.

"Le climat d’insécurité, il est en dehors de l’école"
La première conclusion du délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire est que la situation à Mayotte est loin de ressembler à celle des quartiers difficiles de métropole. "Le climat d’insécurité, il est en dehors de l’école", a-t-il indiqué. Il a précisé qu’il n’existe aucune violence en milieu scolaire dans le département. Selon lui, les garçons, les filles, les adolescents et les collègues n’ont pas la possibilité de récupérer de leur journée de travail. Contrairement en métropole où les mêmes personnes peuvent sortir, voir des amis ou marcher après le travail. "Les lieux de convivialité, pour faire du lien social, ne sont pas toujours évidents à trouver", a indiqué André Canvel sur le récit de Mayotte Orange ce lundi.

"Il faut qu’on repense notre école"
André Canvel a ensuite déclaré que "les endroits où les enfants se sentent le mieux sont à l’école". En plus d’y trouver leur ration alimentaire, les gamins y trouvent plus de protection. Ils ont donc la possibilité de redevenir enfants ou adolescents et "déposer les armes, parfois au sens propre comme au figuré", a souligné le délégué ministériel. Pour expliquer la situation, André Canvel met en avant le phénomène de la modernité qui, selon lui, a fait exploser toute tradition et beaucoup des liens collectifs. Le délégué ministériel qui se prépare à faire des recommandations pour l’école à Mayotte a indiqué "qu’il faut qu’on repense notre école".

Les atouts de Mayotte
Malgré les problèmes de sécurité dans le département, André Canvel a estimé que les choses pourraient aller plus vite qu’ailleurs. D’après lui, Mayotte possède des atouts et au moins 3 points forts à savoir un projet académique qui représente une véritable "feuille de route". Il évoque ensuite des enseignants souvent impliqués et disposés à apporter leur contribution pour la réussite des enfants. Et enfin, les jeunes aiment vraiment l’école et sont prêts à se lever à 4 heures du matin et rentrer chez eux 13 ou 14 heures plus tard.

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