Le verdict est tombé ce vendredi 20 mars concernant l’affaire du petit Nassuir Oili qui a perdu un oeil le 7 octobre 2011 suite à un tir de flashball. Jugé devant la cour d’assises de Mayotte, le gendarme accusé d’être l’auteur du tir a été reconnu coupable des faits reprochés. Il écope d’une peine de deux ans de prison avec sursis.
Près de quatre ans après le tir de flashball qui a coûté un oeil au jeune Nassuir, le procès du gendarme accusé d’avoir tiré s’est achevé ce vendredi. Le verdict est tombé en fin de journée : le militaire écope d’une peine de deux ans de prison avec sursis.
L’accusé devrait également passer devant le conseil d’enquête de la gendarmerie. Un conseil d’enquête qui ne sanctionnera pas le gendarme car la décision pénale ne sera pas inscrite sur son casier judiciaire.
Rappel des faits :
Le 7 octobre 2011, Nassuir Oili se trouvait sur la plage de Longoni - dans le Nord de Mayotte - lorsqu’il a été blessé par un tir de flashball.
Alors âgé de 9 ans, le petit garçon avait été pris en charge rapidement par les pompiers mais malgré l’organisation d’une évacuation sanitaire en direction de La Réunion et une opération chirurgicale au centre hospitalier de Saint-Pierre, cet enfant a définitivement perdu l’usage de son oeil droit.
L’auteur du tir de flashball est un gendarme qui patrouillait avec ses collègues alors que des émeutes contre la vie chère éclataient sur l’île.
Les versions s’opposent en ce qui concernent le déroulé des faits : le petit garçon indique qu’il prenait la fuite lorsqu’il a été blessé mais le militaire affirme quant à lui avoir agi par "légitime défense". Le gendarme a déclaré face au juge d’instruction avoir été menacé de jets de pierres.
Poursuivi pour "violences aggravées ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", le gendarme encourait une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Les jurés de la cour d’assises de Mayotte ont tranché : le militaire écope d’une peine de deux ans prison avec sursis.