Les sages-femmes de Mayotte ont effectué mercredi une marche de revendication, la 3è depuis le début de leur grève en octobre dernier.
Les agents mahorais se sont ralliés à leurs collègues de la métropole qui ont effectué mercredi une 3è grande marche de revendication. Dans le 101è département, la mobilisation n’a réuni qu’une quarantaine de sages-femmes, une grande partie étant réquisitionnée pour prendre en charge les patientes, rapporte le Journal de Mayotte.
Depuis le début, ce mouvement des sages-femmes n’a entraîné aucune grande perturbation dans le bon déroulement du système de santé. La plupart des services auxquels sont affectées les sages-femmes ont continué à fonctionner normalement, le mouvement étant limité "sur l’arrêt des cotations administratives, une sorte de compte rendu de l’ensemble des actes qu’elles réalisent pour chiffrer l’activité de l’hôpital", ainsi que "sur l’interruption des vaccinations non-obligatoires aux nouveaux-nés comme la rubéole, le BCG et l’hépatite B".
"On a alerté les autorités compétentes dès le début du mouvement pour signaler notre action. Sur certains secteurs, des médecins ou des infirmières ont pris le relais", a indiqué Pauline Sarthe, une syndicaliste.
Malgré ce compromis, les sages-femmes entendent mener à terme leur mouvement. Après d’âpres négociations, les grévistes sont parvenus à faire réagir, ne serait-ce que de façon symbolique, le ministère de la Santé. Ce dernier mène depuis quelques temps des réflexions avec des groupes de travail chargés d’étudier une à une les revendications des grévistes.
Ce jeudi, une 8è réunion sera organisée en métropole. Les sages-femmes attendent ainsi que des résolutions fermes soient prises d’ici fin mars comme l’avait promis, la ministre de tutelle, Marisol Touraine.
A l’heure actuelle, les négociations semblent bien avancer sur certains points comme la participation des sages-femmes "au premier recours". Les discussions s’annoncent par contre plutôt coriaces en ce qui concerne la question "praticien hospitalier", un statut auquel souhaite accéder les agents de la profession. Les intersyndicales des fonctionnaires s’opposent à cette demande, estimant que "sortir de la fonction publique est synonyme de précarité".