Des coups de feu en rafales ont brisé le calme habituel du quartier de Morondava-Antehiroka dans la soirée de dimanche à lundi. En effet, aux environs de 19 h 15, huit bandits munis de Kalachnikov et de pistolets automatiques ont fait irruption dans un magasin de vente en gros.
C’était au moment où le propriétaire des lieux avait décidé de fermer que les braqueurs se sont engouffrés dans le magasin piégeant ainsi les deniers clients du grossiste.
Selon les témoignages, une partie des bandits a de suite pris en otage ces malheureux clients, les forçant à rester coucher sur le ventre tandis qu’une autre se chargeait de menacer le patron pour qu’il ouvre la porte métallique qui mène derrière le comptoir.
Pendant ce temps, quelques uns d’entre eux faisaient le guet dehors. Pris de court, le grossiste, un homme de 45 ans, a paru hésiter un moment. Ce moment de flottement lui a valu une balle en pleine cuisse et une l’ayant effleuré. Voyant que les bandits ne plaisantaient vraiment pas, la femme du patron s’est immédiatement exécutée.
Non satisfaits du butin pris dans la caisse, les malfaiteurs ont traîné la première dame du magasin par les cheveux jusqu’à l’étage pour espérer encore plus d’argent. N’ayant rien trouvés, les gangsters se sont emparé des portables des clients avant de s’enfuir en tirant des rafales en l’air pour dissuader ceux qui comptaient les poursuivre. Selon les riverains, les bandits ont sauté dans un 4x4 qui les attendait sur une digue au milieu des rizières.
L’attaque a duré en tout 5 minutes. Les gendarmes d’Ambohibao ont effectué des recherches jusqu’à 3 h du matin mais les malfaiteurs sont restés introuvables jusqu’à ce jour. Le grossiste a été admis aux services des soins intensifs mais ses jours ne sont pas en danger. Sinon, une somme évaluée à Ar 6 millions a été subtilisée.
Les grossistes de cette partie ouest de la Capitale ont intérêt à être vigilants car il y a de cela quelques semaines, deux magasins de gros du quartier d’Ambohimanarina ont été attaqués tour à tour par des bandits armés avec des méthodes similaires. Un nouveau gang serait-il né ?