Illustration - Madinter
Les étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona, (Antananarivo-Madagascar) ont manifesté pour demander les bourses d’études impayées. Un civil a été blessé jeudi.
Selon L’Express de Madagascar, la manifestation des étudiants de l’ESP de Vontovorona, s’est intensifiée. Cette école supérieure, située à Antananarivo est au cœur des actualités à Madagascar, car un civil a été blessé, et les habitants continuent de subir les conséquences des grèves. Jeudi 15 mars, un passant âgé de 36 ans a été lynché par les manifestants. Jean Fred Andrianaivo, le père de la victime a expliqué que son fils était de passage sur les lieux pour le travail. Cependant, les étudiants se sont jetés sur lui, car ils ont pensé que c’était un élément des forces de l’ordre en tenue civile.
Cet incident s’est déroulé dans l’après-midi entre 13h et 14h. Le trentenaire aurait été séquestré par les étudiants avant de subir des coups.
"Les manifestants ont menacé de mettre le feu à la maison où mon fils a pu se cacher. Il a été relâché vers 16h", a confié le père de famille. Gravement blessé il a été transporté à l’hôpital.
Malgré cette montée de tension, aucun affrontement n’a eu lieu entre les étudiants et les forces de l’ordre. Contacté, le commandant de compagnie a réitéré qu’ils sont restés à la conscientisation des étudiants sur les faits. Ainsi, les participants se sont dispersés après avoir discuté avec les meneurs de grève.
Outre la réclamation des bourses, les étudiants ont aussi demandé de relâcher les deux manifestants interpellés.
Ces derniers ont été placés en garde à vue au niveau de la section de recherche criminelle, et seront déférés au parquet vendredi.
Plusieurs charges sont retenues contre eux : coups et blessures envers cinq gendarmes et le fait de mener une grève sans autorisation, rapporte le quotidien.
En raison de ces manifestations, la route menant à Vontovorona est souvent coupée au détriment des habitants. Quant aux marchands, ils vivent souvent dans la crainte et l’incertitude sur la sécurité de leurs biens.
Le maire de la commune d’Alakamisy Fenoarivo, Christian Andrianaivo Rakotobe, a porté plainte contre les meneurs. Selon lui, les étudiants ont dépassé les bornes, et ils ont décidé d’agir. "Ils peuvent manifester, mais autant le faire dans le campus pas à l’extérieur. Nous attendons la suite de l’affaire", a-t-il souligné.
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