Vingt quatre heures après la déclaration du ministre malgache de la justice selon laquelle l’ancien président du pays, Ravalomanana, sera arrêté dès son arrivée, le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale a lancé un nouveau mandat d’arrêt à son encontre, et ce, malgré la signature de la feuille de route qui stipule un retour sans condition de cet exilé politique.
Après la signature de la feuille de route, document cadre sensé sortir Madagascar de la crise, le Général de brigade Randrianazary, Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale malgache a décerné un mandat d’arrêt contre Ravalomanana. Dans un bordereau d’envoi où sont inscrites les mentions "très urgent", "secret confidentiel", le Général cite deux dossiers pénaux à l’origine de ce mandat d’arrêt. Pourtant, le contenu du document signé weekend dernier stipule une autorisation de retour au pays de l’ancien chef d’Etat malgache.
Ce nouveau mandat d’arrêt, une concrétisation des dires du ministre malgache de la justice selon lesquels Ravalomanana serait arrêté dès son retour, remet en cause la sincérité de la Haute Autorité de Transition dans la signature de la feuille de route, rapporte le journal Midi Madagasikara.
De son côté, le président déchu ne manque pas une seule occasion pour confirmer son retour. "Bientôt, je serai de retour. Le temps viendra où je signerai moi-même la Feuille de route", a-t-il annoncé lors du rassemblement de ses partisans à Antananarivo. Il n’a toutefois pas apporté de précision quant à la date de sa venue.