Comme on s’y attendait, la Haute Cour Constitutionnelle malgache (HCC) a validé ce lundi 6 décembre la victoire du Oui, donné vainqueur du référendum constitutionnel avec près de 74.19% des voix, contre 25.81% pour le Non, sur un taux de participation de 52.61%. La nouvelle Constitution devrait entrer en vigueur d’ici dix jours. Les requêtes relatives au scrutin qui avaient été déposées par l’opposition à la HCC ont été déclarées irrecevables.
La Haute autorité de la transition (HAT) annonce une série de festivités pour célébrer en beauté l’avènement de la 4è République de Madagascar.
Le coup d’envoi de la célébration de la naissance de la 4è République malgache sera donné ce samedi 11 décembre par le dirigeant de la HAT, Andry Rajoelina. Au programme : l’inauguration du nouvel Hôtel de ville d’Antananarivo, reconstruit après avoir été réduit en cendres lors des événements de mai 1972.
Malgré l’enlisement de la crise, le régime de transition semble déterminé à aller de l’avant, sinon à s’acheminer vers la traditionnelle trêve politique de fin d’année.
Ainsi, le 18 décembre prochain dans l’enceinte du stade de Mahamasina, un autre programme festif est prévu avec la participation d’une pléiade d’artistes locaux.
D’après une annonce relayée par les médias publics, Andry Rajoelina invite la population à le rejoindre au stade de Mahamasina pour célébrer ensemble la naissance de la 4è République. Pourtant, ce lieu de rendez-vous fait encore l’objet d’une interdiction de toute manifestation à caractère politique, sauf publication d’une nouvelle disposition.
Par ailleurs, la Présidence de la HAT s’est fendue d’un
communiqué pour répondre aux critiques des Etats-Unis concernant "
la violation des droits civiques et politiques" à Madagascar. Une réponse qui se veut cinglante accusant le Conseiller en Communication de l’Ambassade des Etats-Unis d’avoir rapporté
" des faits non avérés".
Depuis son exil en Afrique du Sud, l’ancien président de la République Marc Ravalomanana continue de dénoncer des menaces et autres intimidations dont font l’objet ses partisans restés au pays. " Malgré les menaces et les intimidations, nous devrions nous tenir debout. Nous ne serons pas à la merci des imposteurs ", a-t-il déclaré à ses sympathisants ce samedi lors d’une intervention téléphonique au Magro Tanjombato.