Les forces de sécurité malgaches ont démantelé un réseau de trafic de pierres précieuses impliquant des ressortissants africains. Hier en début de soirée, quatre tonnes et demie de tourmaline ont été saisies dans une villa louée par des Guinéens à Ivandry, à Antananarivo. Cet important coup de filet fait suite à l’arrestation de ces trafiquants guinéens samedi sur la Route nationale 7, non loin d’Antsirabe. Ils transportaient à bord de leur voiture une quantité assez conséquente de 877 kg de tourmaline. Ils ont été placés en garde à vue à la brigade de la gendarmerie d’Antsirabe.
Les forces de l’ordre malgaches mettent les bouchées doubles pour combattre les ruées sauvages et le pillage des richesses minières du pays. Les nouvelles mesures de contrôle annoncées par les autorités la semaine dernière ont porté leurs fruits.
Dimanche 2 octobre en début de soirée, la police des mines et la gendarmerie ont découvert une importante cache de pierres semi-précieuses lors d’une perquisition menée dans une villa tananarivienne. " Il s’agit de 84 sacs remplis de tourmaline, représentant près de quatre tonnes et demie au total, rapporte l’Express de Madagascar dans son numéro de ce lundi. La marchandise appartient à des trafiquants guinéens, qui ont été arrêtés samedi sur la RN7, près d’Antsirabe, avec quelque 877 kg de tourmaline, précise le quotidien malgache.
Auditionnés par les gendarmes, les Guinéens auraient indiqué que ces pierres devaient être exportées à l’état brut vers la Thaïlande, à Bangkok, plus précisément.
Le ministère des Mines et des Hydrocarbures a décidé d’intensifier les mesures de contrôle face à la recrudescence des commerces illicites de richesses minières du pays. " Plusieurs mesures ont été annoncées dont, entre autres, le bouclage de la province d’Antananarivo et surtout de l’aéroport international d’Ivato, la porte de sortie la plus probable des exportations illicites de produits miniers ", indique l’Express de Madagascar. Parallèlement, sur les routes, les contrôles ont été renforcés et des fouilles systématiques ont aussi été pratiquées.
Après l’arrestation des trafiquants guinéens, les enquêteurs espèrent pouvoir remonter la filière et démanteler le réseau. Lors de la perquisition menée chez ces Africains, les gendarmes et la police des mines ont par ailleurs mis la main sur des cargaisons de savons ainsi que des produits cosmétiques divers. Ce qui laisse à penser qu’ils utilisaient le commerce d’articles de beauté pour masquer leurs activités illégales.