Au total, dix-huit diplomates étrangers ont fait le déplacement à la tribune de Mahamasina, à Antananarivo, hier pour honorer de leur présence le défilé militaire des 51 ans de l’Indépendance de Madagascar. Toutefois, l’impact de l’isolement diplomatique infligé au régime d’Andry Rajoelina était perceptible avec l’absence des Etats-Unis et de l’Union européenne.
Outre les émissaires de la Sadc dirigés par le médiateur de la crise malgache, le Dr.Leonardo Simao, douze ambassadeurs et cinq consuls honoraires ont répondu présents aux festivités de la fête nationale malgache ce dimanche 26 juin 2011 à Antananarivo. La presse locale rapporte notamment la présence remarquable et remarquée des ambassadeurs de France Jean-Marc Chataigner, du Sénégal César Coly, du Maroc Mohammad Amar, de la Turquie Ercumünd Ahmet Enc, de la Fédération de Russie Vladimir Borisovitch Goncharenko, de la Libye Younis Bashia Alamouri…ou encore de l’île Maurice Ernest Gérard Lemaire.
Cette affluence diplomatique massive n’est pas passée inaperçue pour un régime en mal de reconnaissance internationale. " J’exprime ma reconnaissance envers le corps diplomatique à travers les ambassades et les consulats pour avoir partagé les joies et les souffrances des malgaches ", a déclaré le président de la Haute autorité de la transition Andry Rajoelina dans son discours à la Nation. " (…) Avec l’aide de nos amis étrangers, nous traverserons cette période sombre ", a-t-il ajouté, se montrant plutôt confiant sur une issue prochaine à la crise politique.
Pour sa part, le médiateur de la Sadc Leonardo Simao était présent non seulement au défilé militaire à Mahamasina, mais aussi au banquet présidentiel au Palais d’Etat d’Iavoloha. Il explique dans les colonnes de l’Express de Madagascar : " C’est la fête nationale et je suis venu pour le peuple malgache ".
De son côté, l’ambassadeur français Jean-Marc Chataigner s’est lui aussi déplacé au stade de Mahamasina " comme les autres collègues ", a-t-il dit. Avant d’ajouter : " La France est là pour marquer sa solidarité envers le peuple malgache " et qu’elle " accompagne le Dr. Leonardo Simao pour le processus de sortie de crise ".
Ont toutefois brillé par leur absence, les Etats-Unis et l’Union européenne. Des signes flagrants de l’absence de la reconnaissance internationale dont fait l’objet la Grande île.