Le mardi 10 octobre, le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a exprimé son inquiétude face à la détérioration des droits humains à Madagascar, alors que l’élection présidentielle doit se tenir dans un mois.
L’inquiétude est de mise après que les forces de l’ordre aient fait usage "d’une répression non nécessaire et disproportionnée pour disperser quatre manifestations pacifiques en deux semaines". Un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), Seif Magango, a fait savoir dans une note aux médias : "alors que la campagne électorale débute officiellement aujourd’hui, nous demandons instamment aux autorités malgaches de garantir le respect des droits humains et de l’État de droit tout au long de la période électorale - et au-delà".
Comme il est souligné sur le site officiel des Nations Unies, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) estime qu’il est impératif de fournir des directives précises aux forces de sécurité afin de garantir le respect des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, tout en évitant le recours à une force disproportionnée. Cette démarche vise à favoriser la tenue d’élections libres, équitables et transparentes dans un environnement approprié.
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"Les procédures de maintien de l’ordre public, telles que la nécessité d’obtenir des autorisations pour les manifestations pacifiques, ne devraient pas être utilisées pour refuser ou décourager les rassemblements pacifiques", a continué le porte-parole. Selon le porte-parole du Haut-Commissariat, certaines des personnes encore détenues suite aux manifestations des deux dernières semaines incluent le secrétaire général d’un parti politique de l’opposition. Il a fait savoir que leur situation devrait être révisée en vue de la conformité avec la législation en vigueur.
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