La valeur en douane des marchandises importées vient d’être révisée à la hausse pour le cas de Madagascar. Une forte augmentation des prix de certains produits comme la farine et le ciment est à craindre.
Une forte inflation menace plusieurs produits importés par Madagascar dont la farine de blé, le ciment, les carreaux, la friperie, les produits pour le bâtiment et travaux publics ainsi que divers équipements utilisés dans l’automobile. Et pour causse, les services des douanes malgaches ont décidé de revoir à la hausse leur tableau de référence de prix.
A titre d’exemple, la valeur minimale de référence pour une tonne de farine s’établit désormais à 487 dollars (356.12€) au niveau de la douane alors que son prix réel est de 335 dollars (244.97€) auprès des fournisseurs, selon les importateurs. Le prix du ciment, lui, a été fixé à 108 dollars (78.98€) par la douane s’il s’achète entre 81 et 82 dollars (moins de 60€) auprès du pays d’origine.
A en croire les opérateurs, ils n’ont pas été informés à temps de cette décision des services douaniers.
« Logiquement, une telle mesure aurait dû être annoncée plusieurs semaines, voire des mois à l’avance pour que les importateurs puissent décider d’annuler ou non leurs commandes », s’insurge sur Express de Madagascar un des leurs. Selon ses dires, les produits concernés pourraient accuser une hausse de plus de 30% vu que les droits de douane ont déjà presque doublé.
De son côté, le directeur général des douanes malgaches, Vola Razafindramiandra, explique que ce dispositif a été pris afin de lutter contre les minorations de valeur, une pratique très courante chez les importateurs afin d’amoindrir les frais douaniers. Jusqu’ici, « seuls 25% des conteneurs qui arrivent au port sont déclarés à plus de 20 000 dollars (14 625.22€) alors que les 75% restant sont entre 2500 et 4000 dollars, soit entre 1 800 à 3 000€) », a-t-il déploré.
Avec cette nouvelle mesure, sa direction souhaite ainsi augmenter de façon considérable les recettes douanières issues de ces produits.
Pour rassurer les consommateurs, lui de déclarer : « Logiquement, il ne devrait pas y avoir de forte inflation mais ce sont les marges bénéficiaires qui vont diminuer ».