En l’espace de trois mois, plus de 20 militaires, dont des hauts gradés, ont été tués par les voleurs de bétail dans le sud de Madagascar. La riposte des forces de l’ordre est actuellement en cours.
Du mois de juin à ce jour, plusieurs éléments des forces de l’ordre ont trouvé la mort dans la traque des
voleurs de bœufs dans le sud de la Grande île.
Parmi eux, 10 sont tombés à Iabohazo, 9 à Betroka dont un commandant de brigade, et également un autre commandant de brigade à Bezaha. Tandis qu’à Belo-sur-Tsiribihana, un commandant de compagnie a péri sous les balles des bandits, appelés aussi ‘dahalo’ ou ‘malaso’.
Ces derniers, qui sèment la terreur dans le grand sud malgache, sont désormais considérés comme l’« ennemi public numéro un » du pays.
« Pour éviter que les morts d’hommes s’accumulent », la poursuite des voleurs de bétail est désormais devenue une affaire d’Etat. Le président de la Transition Andry Rajoelina, accompagné d’une forte délégation militaire, s’est rendu à Betroka mardi pour constater de visu la réalité sur place, et encourager la population, principale victime des attaques perpétrées par les voleurs de bovidés.
Outre le déploiement des moyens militaires, les autorités ont débloqué 600 millions d’ariary (environ 214 000 euros) pour financer les opérations de maintien de l’ordre dans les régions Anosy, Ihorombe, Androy et Atsimo-Atsinanana, fiefs des dahalo et classées ‘zones rouges’.
Gendarmes et militaires quadrillent désormais la partie sud de Madagascar afin de mettre la main sur le chef des malaso ‘Remenabila’, dont la tête a été mise à prix à 100 millions d’ariary (environ 35 700 euros).
Cette offensive militaire de grande envergure a été placée sous la direction du numéro un de l’armée malgache, le CEMGAM - chef d’Etat-major général de l’armée malagasy - le général Ndriarijaona André.
Sources : L’Express de Madagascar, Midi Madagasikara