C’est le bilan communiqué par le député de cette localité située dans la partie ouest de la région de Fitovinany (sud-est de Madagascar). Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes ne l’aurait cependant pas encore pris en compte en l’absence de procès-verbaux écrits et cachetés, attestant officiellement ces décès.
Le cyclone tropical intense Batsirai a fait des ravages lors de son passage à Madagascar ce week-end. Dans la partie sud-est de la Grande-Île, plusieurs maisons n’ont pas résisté aux fortes rafales accompagnant le système. Certaines habitations se sont, par ailleurs, écroulées à cause des éboulements. Dans son bilan provisoire publié mardi 8 février, en début de soirée, le BNGRC a fait état de 30 décès, 94 149 sinistrés (19 499 ménages) et 59 680 personnes déplacées à la suite de cette catastrophe naturelle.
Fitovinany est une des régions violemment touchées par Batsirai. D’après le député de cette localité, Jean Brunelle Razafintsiandraofa, cité par Madagascar-Tribune, 96 personnes ont perdu la vie au niveau de plusieurs communes du district d’Ikongo après le passage de ce puissant cyclone. Mais en raison de la coupure des routes, les procès-verbaux écrits et cachetés, attestant officiellement ces décès, n’ont pas pu être transmis au Bureau national de gestion des risques et des catastrophes.
"Nous avons eu connaissance des cas de décès là-bas, mais nous ne pouvons pas nous prononcer là-dessus et les ajouter dans nos bilans tant qu’on n’a pas les rapports écrits et signés par les représentants légaux de l’Etat sur place", selon le directeur des études de cet organe, Emilio Paolo Raholinarivo. C’est la raison pour laquelle le BNGRC n’a pas encore pris en compte ces décès relevés à Ikongo.
La transmission des procès-verbaux officiels au BNGRC ne pourra se faire que lorsque les voies menant à Ikongo seront dégagées. Des militaires sont envoyés vers Ifanadiana pour enlever les branches et les arbres tombés qui bloquent la circulation, selon le préfet de Manakara. En attendant, le député du district a décidé de publier les informations dans son fief sur les réseaux sociaux. "Je certifie et j’assume les informations que j’ai données", a-t-il déclaré.
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