Après plusieurs jours de consultation, l’émissaire mandaté par la SADC a livré en début de semaine ce qu’il pense être la solution à la crise à Madagascar. Face au pouvoir qu’accorde la feuille de route à Andry Rajoelina, les principales formations de l’opposition ont refusé de signer le document.
Il est clair que le grand gagnant de cette proposition de sortie de crise de Leonardo Simao, l’émissaire de la SADC, est Andry Rajoelina car en plus de reconnaitre sa présidence de la Transition, la feuille de route lui accorde toutes les prérogatives qui accompagnent les fonctions d’un chef d’Etat. Il a notamment la faculté de nommer le Premier ministre et les membres du gouvernement sur les propositions de toutes les forces politiques en présence.
Pour l’opposition, c’est tout simplement inconcevable qu’Andry Rajoelina, n’étant pas élu démocratiquement, concentre tous les pouvoirs. Ainsi, ni les "trois mouvances", ni le parti de l’ancien premier ministre Monja Roindefo, n’a signé le document proposé par Leonardo Simao.
De leur côté, les partis proches du Président de la Haute autorité de la Transition y ont adhéré sans condition. Pour eux, cette feuille de route est une synthèse des différentes négociations et ateliers qui ont eu lieu depuis le début de la crise politique. Reste à savoir la réaction de la communauté internationale face à ce nouvel échec de la médiation de la SADC.