Une série d’explosions s’est produite hier dans une usine de fabrication de briquets à Mamory Ivato, sur la route de l’aéroport à Tananarive. Aucune victime n’est à déplorer. Une cinquantaine d’ouvriers se retrouve au chômage.
Une série de détonations a provoqué la panique hier à Mamory-Ivato. En cause, une fabrique de briquets à gaz a été la proie d’un important incendie. Pendant plusieurs dizaines de minutes, des déflagrations ont retenti jusqu’à l’épuisement d’un stock de près de 600 000 briquets.
Une boule de feu dévastatrice « a torpillé les murs, fracassé des vitres et déchiqueté les toits » de l’usine, rapporte L’Express de Madagascar. De plus, aucun matériel de l’usine n’a pu être récupéré lors du sinistre.
Selon les premiers témoignages, le feu s’est déclaré de façon accidentelle dans une unité de montage. « Une ouvrière était en train de tester un briquet lorsque celui-ci s’est subitement enflammé », raconte un ouvrier. « Emportée par la panique, elle a commis l’irréparable en le jetant », poursuit-il. D’après ses récits, le briquet enflammé a atterri sur un lot de cartons remplis de briquets déjà testés. Ensuite, c’était un grand boum « à n’en plus finir », relate L’Express de Madagascar.
Les autres ouvriers qui ont assisté à la scène ont vainement tenté de lutter contre les flammes. Ils ont renversé au milieu de la braise deux barils d’eau, mais cela n’a rien changé. A leur arrivée sur place, les pompiers n’ont pu que constater les dégâts. Ils ont compris l’effet destructeur de l’incendie, après avoir découvert « des bouteilles d’extincteur calcinées ‘gisant’ au milieu des cendres ».
Suite à cet incident, une cinquantaine d’employés travaillant dans cette chaîne de production de briquets se retrouve au chômage forcé. « Voilà que nous nous retrouvons au chômage » technique, se désole l’un d’eux. L’usine d’assemblage de briquets, qui importait des pièces en provenance de la Chine, produisait chaque jour près de 34 000 briquets à gaz jetables, destinés au marché local.