90% de la population active sont concernés par le sous-emploi à Madagascar, une situation liée à la fois à la crise mais aussi à la politique fiscale du pays, encourageant fortement l’informel.
10% de la population active occupée « travaillent moins de 35 heures par semaine » dans la Grande île, et ce de façon « involontaire », selon un rapport de l’Institut national de la statistique (INSTAT) relayé par l’Agence Presse de l’Océan indien.
«
C’est dans l’administration publique que l’on observe le taux le plus fort » précise l’institut, rajoutant que dans le pays, 80% des travailleurs sont entre autres touchés par l’
emploi inadéquat. Cette situation «
concerne les travailleurs dont la rémunération est inférieure au minimum horaire garanti par la loi. Les actifs occupés vivant en milieu rural sont les plus touchés par cette situation d’emplois inadéquats », expliquent les auteurs de ce rapport.
Au total donc, ce sont 90% des actifs qui sont frappés par le sous-emploi à Madagascar, un problème qui est fortement lié à la prolifération de l’informel.
Dernièrement, la vice-primature chargée de l’Economie et de l’Industrie avait indiqué que 75,3% des emplois crées à Madagascar « sont absorbés par les entreprises informelles ». A lui seul, l’informel représente 93% des activités économiques du pays.
« Si nous ne trouvons pas une solution contre le développement de l’informel, ce sera un gros problème pour l’économie. Il revient à l’Etat de mettre en place des dispositions pour les intégrer dans le formel », avait insisté le vice-ministre Botozaza Pierrot. Cependant, pour y parvenir, l’Etat doit d’abord revoir sa politique fiscale, « qui n’incite pas l’intégration dans le cercle légal », estime l’Instat.